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Fiorentina : avec les ajustements de Vincenzo Montella, la Fio rêve de Ligue des champions

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 09/03/2013 à 18:06 GMT+1

Même si la réussite de son début de saison s'est ralentie cet hiver, la Fiorentina s'est remise à croire à la Ligue des champions avec Vincenzo Montella.

2012 Fiorentina Montella

Crédit: AFP

Il est l'un des entraîneurs les plus jeunes de la Série A mais pas le moins expérimenté. Vincenzo Montella a profité de sa carrière pour préparer sa reconversion et est aujourd'hui un entraîneur complet et très préparé. Tactique, jeu, comportement, psychologie, relations humaines : il n'a rien laissé au hasard. Et il a eu besoin de toutes ces compétences pour faire repartir une Fiorentina ayant raté son début d'année. Aujourd'hui, l'Aeroplanino ne pense pas à l'atterrissage et rêve de ramener la Viola en Ligue des champions.
Un début 2013 compliqué
Pour une équipe qui n'avait perdu que trois de ses vingt-et-une rencontres officielles depuis août, avec une seule défaite entre fin septembre et fin décembre, les trois revers consécutifs début janvier et les cinq matches sans victoire lors de ce même mois ont eu du mal à passer. Il n'y avait pourtant pas de quoi s'inquiéter. La Viola n'avait pas perdu son football mais était tout simplement moins efficace dans les deux surfaces de réparation. Contre Pescara, le jeune gardien Matia Perin avait tout arrêté. Contre la Roma, trois barres transversales étaient venues contrer les conclusions des Florentins. À l'inverse, la défense avait paniqué contre l'Udinese et contre Catane. Le tout avait offert à Vincenzo Montella une première mini-crise dont il se serait bien passé, mais qui était nécessaire pour entrevoir le Montella besogneux et obligé de travailler dans la difficulté.
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2012-2013 Serie A Fiorentina Montella

Crédit: LaPresse

Montella a commencé par recadrer certains de ses éléments. Il a par exemple fait goûter le banc à Facundo Roncaglia, qui commençait à être plus intéressé par le fait d'apporter le surnombre et de remonter le terrain balle au pied plutôt que de faire le sale boulot d'un défenseur central. Porté par l'enthousiasme de la Curva Fiesole, dont il est devenu une idole grâce à son sens du sacrifice, le défenseur argentin a vite compris qu'en Italie, le poste d'axial était très exposé et qu'il fallait se remettre au travail. L'entraîneur de la Viola a aussi eu quelques discussions avec Stevan Jovetic, la star de l'équipe, qui a encore du mal à accepter qu'il puisse sortir en cours de match s'il ne parvenait pas à faire la différence, comme cela a encore été le cas face au Chievo. Les deux hommes travaillent en bonne intelligence, mais leur rapport ne dépasse pas le cadre du travail.
Le mauvais début d'année s'explique aussi par la malchance. Pizarro a raté plusieurs matches sur blessure ou sur suspension (et le Chilien est indispensable à cette équipe), Roncaglia a lui aussi eu quelques problèmes physiques et la profondeur de banc n'est pas encore celle d'un prétendant au titre en Italie.
De la défense à trois au 4-3-3
Le jeu prôné par Montella nécessite des joueurs de couloir hyperactifs, résistants physiquement et capables de profiter, via leurs appels, de la qualité de passes du milieu très technique de la Viola. Ils permettent également d'élargir les lignes des adversaires laissant ainsi la possibilité aux deux interni de prendre les espaces et d'apporter le surnombre devant la surface, pour combiner aux 20 mètres ou tenter une frappe de loin. Un jeu qui correspond parfaitement à Borja Valero et Alberto Aquilani, les deux relayeurs de l'équipe de Montella, quand David Pizarro préfère organiser le jeu plus bas, en véritable regista , poste dont il est un des plus beaux ambassadeurs.
Montella a lancé son 4-3-3 lors de la rencontre face à l'Inter il y a trois semaines, surprenant tout le monde. L'Aeroplanino a souvent expliqué que son système était tout à fait modulable et est passé d'un 3-5-2 à un 4-3-3 où l'équilibre est toujours présent. En l'absence d'un ailier droit de formation, Montella fait jouer Cuadrado un cran plus haut alors que Ljajic prend le flanc gauche. Le milieu à trois reste identique, tandis que Tomovic et Roncaglia se disputent le poste d'arrière droit.
Cette nouvelle tactique permet d'avoir un meilleur équilibre lors de la phase de pressing des trois joueurs offensifs. En effet, la Fiorentina avait un peu perdu cet élément clé de son jeu, à savoir, récupérer le ballon facilement et l'exploiter rapidement. Avec la défense à trois, les latéraux pressaient très haut mais il était alors facile de jouer dans leur dos, un interno étant souvent avancé pour accompagner le pressing. Désormais, les trois de devant pressent et les trois milieux de terrain coulissent aisément. Là où le pressing mobilisait souvent cinq joueurs en 3-5-2, il n'en mobilise plus que quatre au maximum avec le repositionnement tactique de l'équipe.
L'entraîneur de la Viola a également réinstallé Emiliano Viviano dans le but. Après un début de saison décevant, principalement dû à la pression que le portier italien se mettait (il est né à Florence, est passé par le centre de formation et est tifoso de ce club), il a passé quelques journées sur le banc. Montella lui a permis de se ressourcer tranquillement, sans se précipiter et lui a enlevé une forte charge de sur les épaules. Montella est un homme de discussions et les relations humaines comptent dans la vie d'un groupe. Il n'a pas trop de mal à faire comprendre aux remplaçants qu'ils peuvent donner une contribution aux résultats de l'équipe, même en entrant à quinze minutes de la fin. Montella a lui-même vécu ce genre de situations à la Roma et quand il commençait sur le banc, il n'était pas rare qu'il marque un but en entrant. Un discours qu'il pourra bientôt tenir au joker de luxe de la fin de saison de la Viola.
Un calendrier favorable et un joker de luxe
Après un an et demi sans jouer, Giuseppe Rossi devrait retrouver les terrains début avril. Et c'est peu dire qu'il sera un formidable atout dans le sprint final de la Fiorentina à qui il manque un vrai finisseur. Jovetic (11 buts) et Luca Toni (7 buts) font ce qu'ils peuvent, mais pour faire le fameux salto di qualità, il faudra un autre joueur de classe internationale. Ce que devrait être Rossi, même s'il reste cette dose d'inconnu après deux opérations aux genoux.
Des candidats à la Ligue des champions, la Fiorentina est l'équipe qui rencontrera le moins de concurrents directs dans les dix derniers matches. La Viola recevra seulement Milan et la Roma tandis que Naples, la Lazio et l'Inter en affronteront trois ; Milan et la Roma allant jusqu'à quatre concurrents directs. Mais il y a encore mieux. Lors des trois dernières journées, la Fiorentina affrontera Sienne, Pescara et Palerme. Cela ne vous dit rien ? Il s'agit des trois actuels relégables et ayant déjà cinq points de retard sur un premier non relégable en vrai redressement, le Genoa. Le sort de ces équipes pourrait déjà être scellé avant les matches contre la Fiorentina qui affronterait alors des équipes déjà reléguées et en roue libre.
Voilà qui laisse bien des espoirs à la Viola, actuel sixième à trois points de la troisième place. Pour continuer à espérer, il faudra déjà gagner ce dimanche soir sur la pelouse de la Lazio. Gageons que Montella se souviendra qu'il y a onze ans pile, le 10 mars 2002, il jouait déjà sur la pelouse de l'Olimpico contre la Lazio. Ce soir-là, il avait dégoûté Nesta et enfilé quatre perles à Angelo Peruzzi. La Roma s'était imposée 1-5, avait terminé à la seconde place du championnat et donc en Ligue des champions …
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