Heureux comme Beckham

"Je suis heureux d'être ici. C'est super d'être de retour". Impeccablement habillé (costume noir, chemise blanche, cravate noir) pour ses premiers pas devant la presse mercredi après-midi, deux jours après son retour en Italie, David Beckham a fait part de sa satisfaction à l'idée de porter à nouveau le maillot rouge et noir de l'AC Milan. "Mon expérience avec le club a été tellement exceptionnelle pendant six mois la saison dernière. C'était parmi les meilleurs six mois de ma carrière", a assuré le joueur, prêté par les los Angeles Galaxy.

Depuis son départ de Milan au printemps dernier, quelques figures marquantes ont quitté Milanello, comme l'entraîneur Carlo Ancelotti, la star brésilienne Kaka ou encore la légende vivante Paolo Maldini. Malgré tout, il a retrouvé "un groupe assez similaire. Je suis heureux de revoir tout le monde. Tout m'a manqué ici. Les joueurs, l'équipe, les fans." La question est maintenant de savoir comment Leonardo, le successeur d'Ancelotti, entend utiliser le milieu de terrain anglais. En l'absence de Massimo Oddo, blessé, le Brésilien envisagerait même de faire jouer Beckham au poste d'arrière droit.

A vrai dire, Beckham s'en fout. Il veut jouer. Peu importe où, peu importe combien de temps. Dans un premier temps au moins. Il ne veut pas être perçu comme le gars qui monte dans un train déjà en marche pour s'asseoir dans le premier fauteuil libre. "Je n'ai pas senti de jalousie. Les joueurs étaient contents de me voir revenir je crois. De mon côté, je serai très heureux de jouer n'importe où, en défense, milieu de terrain, en attaque ou même dans les buts", a-t-il plaisanté, tout en avouant, bien sûr, qu'il se sentirait plus à l'aise à son poste naturel. "De toute façon, pour l'instant, j'ai encore énormément de travail à faire et je ne m'attends pas à être titulaire d'entrée", a convenu Beckham, avouant qu'il rêvait de "gagner un titre avec le Milan."

Au-delà de cette ambition collective, si Beckham est revenu, c'est bien pour tenter de convaincre Fabio Capello de le sélectionner dans le groupe des 23 Anglais pour la Coupe du monde 2010. A ce sujet, Capello s'est montré conciliant, assurant que Beckham serait du voyage, "s'il est physiquement en forme et s'il joue." La balle est donc dans le camp du joueur. "C'est bien que le sélectionneur ait dit ça. Mais rien n'est garanti. C'est à moi de prouver que je peux encore être utile. Ca va être dur mais je suis prêt pour ça. Tout s'est bien passé pour moi la saison dernière à Milan. J'espère que ce sera encore le cas cette fois."

Dans les mois qui viennent, David Beckham a particulièrement ciblé une date sur son agenda. Une date qui pourrait faire beaucoup dans sa quête d'une place en sélection. En février, lors des huitièmes de finale de la Ligue des champions, le Milan AC sera en effet opposé à Manchester United. L'intéressé l'avoue, ce clin d'oeil du destin ne le laisse pas insensible. "Franchement, quand j'ai vu le tirage au sort, j'en ai presque pleuré", avoue-t-il. "J'aime toujours ce club. Je ne suis pas retourné à OldTrafford en tant que joueur depuis six ans. C'est un endroit spécial pour moi et ce sera soirée très particulière au niveau émotionnel." Et Beckham d'avouer qu'il a hâte d'y être. Comme il avait hâte de revenir à Milan. Pour lui, cette fin d'année, c'est vraiment Noël.