Pogba à Manchester United : Pour les Red Devils, l'argent ne fait pas le bonheur

ParCyril Morin

Mis à jour 09/08/2016 à 09:32 GMT+2

PREMIER LEAGUE - En s’offrant Paul Pogba pour 105 millions d'euros, Manchester United a encore cassé sa tirelire et n'est plus très loin de la barre des 200 millions de dépenses cet été. Une stratégie qui n’a pas réellement marché ces dernières années.

Visuel dépenses MU

Crédit: Eurosport

C’est donc officiel. Paul Pogba est devenu le joueur le plus cher de l’histoire. Et qui d’autre que Manchester United pour payer 105 millions d'euros ? Ces dernières saisons, MU s’est imposé comme un poids lourd du marché des transferts, à même de dépenser des sommes folles pour s’offrir des joueurs, quitte à parfois les surpayer.

Pourquoi Pogba vaut plus de 100 millions d'euros

C’est simple, depuis son titre de champion en 2013-2013, Manchester a dépensé 636 millions d’euros selon les chiffres de Transfermarkt. Pour des résultats plus que moyens rapportés aux investissements consentis. Dans le détail : voici les dépenses de Manchester United et les joueurs recrutés depuis la saison 2013-2014.

Premier League

Pourquoi, à l'échelle du football, Pogba vaut plus de 100 millions d'euros

09/08/2016 à 13:35

Visuel dépenses MU

Crédit: Eurosport

2016-2017, 185 millions d’euros :

Paul Pogba : 105 millions
Zlatan Ibrahimovic : libre
Henrikh Mkhitarayan : 42 millions
Eric Bailly : 38 millions

2015-2016, 142 millions

Anthony Martial : 50 millions + 30 de bonus éventuels
Morgan Schneiderlin : 35 millions
Memphis Depay : 34 millions
Matteo Darmian : 18 millions
Bastian Schweinsteiger : 9 millions
Sergio Romero : libre

2014-2015 : 204 millions

Angel Di Maria, 75 millions
Luke Shaw, 37,5 millions
Ander Herrera, 36 millions
Marcos Rojo, 20 millions
Daley Blind 17,5 millions
Falcao, prêt payant : 7,60 millions

2013-2014 : 90 millions

Juan Mata : 45 millions
Marouane Fellaini : 33 millions

Des recrues surpayées au rendement insuffisant

C’est simple, pour tenter de réussir l’après Sir Alex Ferguson, parti à la retraite à l’été 2013, MU a sorti le chéquier. Mais pas forcément à bon escient. Entre l’échec de la greffe Di Maria, l’utilisation parcimonieuse de Schneiderlin, l’apport limité de Fellaini ou les carences défensives de Rojo, les mauvais exemples sont légion. Et, forcément, les résultats s’en ressentent.

Cador de Premier League et candidat année après année au titre, Manchester est resté loin des sommets depuis le départ de Fergie. Malgré (ou à cause de) toutes ces recrues. Titré en 2013, le club mancunien a enchaîné les places d’honneur sous David Moyes ou Louis van Gaal : 7e en 2014, 4e en 2015 et 5e en 2016. Bien loin des standards habituels de Man U.

Louis van Gaal

Crédit: Imago

De la difficulté d’entrer dans une nouvelle ère

Tout n’est évidemment pas la faute des recrues même si beaucoup ont eu du mal à amener la qualité escomptée et ramener MU sur le devant de la scène. En arrière-plan, c’est aussi l’ère post-Ferguson que le club n’a semble-t-il pas encore digéré.

L’arrivée de Jose Mourinho - et le départ de Ryan Giggs qui a suivi - est d’ailleurs symbolique de cette volonté de passer à autre chose. Cet été, le technicien portugais, comme Van Gaal avant lui, a eu un budget presque illimité pour façonner son groupe et faire revenir Manchester dans la lumière. Quel que soit le prix. Reste à savoir si cela sera payant cette fois-ci.