Coupe du monde 2014 : les barrages, c’est presque dans la poche pour les Bleus

Vous avez tout lu mardi soir : la France est "presque" en barrages, elle l'est "à 99%". Ce qui se cache derrière cette formule, c'est qu'à deux journées de la fin de qualifications de la zone Europe, il reste encore trop d'inconnues pour déterminer qui sera le meilleur deuxième de chaque poule, et au détriment de quel "dernier de poule" les meilleurs deuxièmes seront désignés. Pour bien comprendre où nous en sommes, voici les différents cas de figure envisageables en fonction du résultat de l'équipe de France contre la Finlande le mois prochain, qui peut figer son nombre de points à 14, ou le porter à 15, ou 17.

Ajoutons quand même que les Bleus peuvent composter leur billet pour le Brésil en cas de défaillance de l’Espagne lors de ses deux derniers matches (face à la Biélorussie et à la Géorgie) dans le groupe I. En cas de divine surprise, vous le saurez.

LA FRANCE L’EMPORTE FACE À LA FINLANDE OU FAIT MATCH NUL

Il reste encore une probabilité très basse que les coéquipiers de Franck Ribéry se fassent coiffer sur le poteau dans la dernière ligne droite pour les priver de la session de rattrapage comme en 2009 face à l’Irlande avant le Mondial 2010. Les Bleus ont leur destin entre leurs mains. Ils remportent leur match face à la Finlande le 15 octobre au Stade de France ou ils prennent le point du match nul et ils sont assurés de jouer les prolongations en novembre. Ils ne pourront pas, à cette condition, finir moins bon deuxième. De fait, les Bleus peuvent dire merci aux Andorrans, assurés d’être derniers du groupe D. La Hongrie, la Turquie ou la Roumanie, potentiels deuxièmes de la poule derrière les Pays-Bas, ne pourront pas, ainsi dépasser les 14 points (contre 15 pour les Bleus avec un nul face aux Finlandais) en leur enlevant leurs résultats face à Andorre (pour mettre à égalité tous les groupes et partager les meilleurs deuxièmes).

Du pessimisme pour les Bleus

- LA FRANCE PERD CONTRE LA FINLANDE

Si l’équipe de France encaisse face aux Finlandais sa deuxième défaite dans ces éliminatoires (après celle face à l’Espagne 0-1 le 26 mars dernier), elle terminerait avec quatorze points au classement et ne serait pas à l’abri d’une immense déconvenue. Le deuxième du groupe D pourrait revenir à la hauteur des Tricolores et ce serait alors la différence de buts générale qui les départagerait (+6 pour les Bleus contre +6 pour la Hongrie, l'équipe la mieux placée pour le moment). Une autre poule pourrait soulager les Bleus. Dans le groupe B, la Bulgarie, le Danemark, la République tchèque et l’Arménie, toujours en lice pour la deuxième place, ne pourront pas les rattraper si Malte finit bel et bien dernier, comme c'est hyper probable. Pour échapper à leur rang actuel, les Maltais doivent inscrire six points et compter sur un zéro pointé des Tchèques et des Arméniens sans oublier de combler une différence de buts rédhibitoire (-14). Autant dire que le scénario a peu de chance de se réaliser.

Dans les autres groupes, les duos de têtes (la Bosnie et la Grèce dans le groupe G, la Russie et le Portugal dans le groupe F ou l’Angleterre et l’Ukraine dans le groupe H) n’ont pas trop perdu de points face à la concurrence et devraient terminer devant la France en cas de défaite des joueurs de Deschamps face à la Finlande. Il reste également l’inconnu des identités des derniers de groupes (les îles Féroé ou Saint-Marin, zéro point chacun, peuvent encore grappiller une place au classement de leur groupe respectif) qui pourraient modifier la course au bonnet d’âne du pire deuxième de la zone Europe.

Quoiqu'il se passe ailleurs, les Bleus savent ce qu’il leur reste à faire pour ne pas jouer à se faire peur. Contrairement à ce que vous avez peut-être entendu aussi hier soir, France - Finlande ne sera pas un match amical de préparation aux barrages. C'est le match qualificatif pour les barrages.