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France - Espagne : Raphaël Varane, on peut remercier le Real Madrid !

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 26/03/2013 à 17:56 GMT+1

Raphaël Varane, qui devrait débuter une nouvelle fois, mardi face à l'Espagne, doit beaucoup au Real Madrid et à José Mourinho dans sa progression fulgurante.

France Georgia 2012 Varane

Crédit: AFP

Trois ans après ses débuts chez les pros à Lens, Raphaël Varane a disputé son premier match avec les Bleus vendredi dernier et pourrait à nouveau débuter mardi contre l’Espagne. En progrès constants depuis son arrivée au Real Madrid en 2011, le néo-international français doit beaucoup à son club et à José Mourinho dans son ascension express.

Une trajectoire hors norme. En l’espace de trois saisons, Raphaël Varane est passé du centre de formation de Lens à l’équipe de France, tout ça à seulement 19 ans. Après une première sélection réussie avec les Bleus contre la Géorgie (3-1), le Lillois de naissance pourrait honorer une deuxième titularisation consécutive mardi devant l’Espagne, match crucial en vue de la qualification pour la Coupe du monde 2014. Il retrouverait alors sur la pelouse du Stade de France certains de ses coéquipiers qu’il croise au quotidien à Valdebabes, le centre d’entraînement du Real Madrid. Varane y a découvert le grand monde à l’été 2011, date de son arrivée. Depuis, il franchit palier sur palier. "On apprend beaucoup en jouant dans des grands clubs, a-t-il expliqué samedi en conférence de presse à Clairefontaine. En un an et demi, j'ai beaucoup progressé. Je me suis mis au diapason de l'équipe." Au contact de joueurs parmi les meilleurs spécialistes mondiaux à son poste, à l’image de Sergio Ramos ou Pepe, Varane se développe à son rythme, c’est-à-dire à vitesse grand V.

Débauché à Lens par le Real sur les conseils de Zinédine Zidane, qui reste proche de sa trouvaille, le défenseur d’origine martiniquaise a trouvé un mentor à Madrid. Dès sa première rencontre avec José Mourinho, le courant est passé entre les deux hommes. Lors d’un voyage organisé par le Real pour permettre à l’ancien Lensois et à sa famille de visiter les installations du club, l’entraîneur portugais avait échangé avec le jeune homme. Il avait apprécié sa maturité et son intelligence. "A ce moment-là, je lui dis : 'Je ne peux pas promettre que tu vas jouer 30 ou 40 matches. La promesse, c’est que tu es une vraie option pour moi, et que d’ici deux-trois ans, tu seras un grand défenseur.' Il est ouvert à la critique, au travail. Il peut rester après l’entrainement pour travailler, c’est un grand professionnel. C’est un joueur avec une vie fantastique en dehors du football. Quand il arrive ici, ce n’est pas un garçon, c’est un homme", notait le "Special One" sur RMC au mois de février.

"Mourinho, c’est mon second papa"

Ce dernier couve le néo-international français depuis ses premiers pas à Madrid et entretient une relation très spéciale avec lui. Même dans les moments où Varane passait beaucoup de temps avec la Castilla (équipe B) ou sur le banc la saison passée et que le scepticisme grandissait dans l’opinion au sujet d’un joueur recruté à Lens pour dix millions d’euros, Mourinho l’a toujours soutenu, sûr de son potentiel. "Chaque jour qui passe, ma conviction selon laquelle il sera un jour titulaire au Real se renforce, assurait Mourinho en mars 2012. C'est un grand joueur, mais c'est encore un enfant. Parfois, sa grande maturité nous fait oublier qu'il n'a que dix-huit ans." Un soir de déroute contre le Celta Vigo en quart de finale aller de la Coupe du Roi (2-1, le 23 janvier), Varane était même le seul à échapper aux critiques. "Certains joueurs m'ont déçu. (...) Et d'autres ont été exemplaires, comme Varane qui, même blessé, est resté sur le terrain. Blessé, il a fait plus que d'autres qui ne l'étaient pas."

Dans ce contexte quasi idéal pour évoluer, Varane a fini par exprimer pleinement son talent. En confiance, il s’est imposé au sein de la défense centrale du Real. Son temps de jeu est naturellement en hausse. Il a déjà disputé 25 matches toutes compétitions confondues, soit dix de plus qu’en 2011-12. Il est surtout indiscutable les soirs de sommet. En dépit d’une erreur de relance finalement sans conséquence à Old Trafford en huitième de finale retour de la Ligue des champions, il a répondu présent lors des chocs de ces dernières semaines, justifiant le crédit que lui accordait Mourinho. Symbole des liens forts qui unissent le défenseur et l’entraîneur, cette course folle de Varane pour venir étreindre son coach après avoir marqué le but du K.O. en demi-finale retour de la Coupe du Roi au Camp Nou (1-3). "C’est mon second papa, a-t-il lâché au micro de Téléfoot dimanche. Il a des mots justes, il dégage une sérénité importante pour progresser. On a des échanges réguliers. Il est vraiment proche de ses joueurs. Il m’a dit de garder la tête sur les épaules et de continuer à jouer comme ça."

"Tout est allé très vite depuis Lens"

Un leitmotiv que Varane applique à la lettre. " J'essaye de me protéger pour ne pas déraper. Tout est allé très vite depuis Lens." Le tempo n’est pas près de ralentir, entre les échéances internationales et un calendrier chargé en club, avec notamment la conquête d’une 10e C1 dans le viseur du Real. Mais pas d’inquiétude pour Mourinho qui, comme Zidane avant lui, n’hésite pas à comparer Varane à l’un de ses illustres prédécesseurs. "Il possède la même intelligence, la même tranquillité, la même présence que (Laurent) Blanc sur un terrain. Mais, sauf le respect que je dois à Blanc, il est beaucoup plus rapide. " Sur le terrain certes, mais aussi dans sa progression. A 19 ans, l’ancien sélectionneur des Bleus découvrait à peine le Championnat de France avec Montpellier, son club formateur, et était encore loin de l’équipe nationale, qu’il n’allait découvrir que quatre ans plus tard. Un signe qui ne trompe pas sur la précocité de Varane. Et qui démontre bien tout ce qu’il doit au Real Madrid dans sa progression éclair.
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