Renault force 4

Rémi Taffin : Ça veut dire que notre moteur est recherché, c'est positif, et plus on fournit de moteurs, plus on découvre des problèmes potentiels. Pour Renault, fournir plusieurs clients nous permet d'apprendre beaucoup plus vite. C'est bien d'avoir plusieurs cordes à son arc, et Williams (ndlr: redevenu en 2012 partenaire de Renault) est un client intéressant. Le paramètre économique n'est pas le premier facteur dans notre décision de fournir un nouveau client. On ne part pas du principe que ça nous permet de rentabiliser, ou de gagner de l'argent, mais que dans le partenariat, en plus de la technique, il y a aussi le branding.

R. T. : En fait, dès qu'on décide de construire un moteur, il est affecté à une écurie, en fonction de certaines spécificités. Donc, avant même d'être monté et de partir sur le banc d'essai, il est déjà désigné et alloué. On a exactement la même structure dans chaque écurie, soit sept personnes, sauf chez Williams où il n'y en a que six, car on ne s'occupe pas de leur KERS (ndlr: système de récupération d'énergie au freinage).

R. T. : Pour Renault, c'est plus clair en termes de stratégie: nous sommes fournisseurs de technologie. Notre volonté, c'est que Renault gagne, soit visible et vu, et que grâce à la F1 on puisse vendre plus de voitures. On est quand même à 15.000 km de la France et on prend les marchés les uns après les autres. L'Australie arrive maintenant et on s'aide de la F1 pour faire s'envoler tout ça car la F1 est une plate-forme formidable pour communiquer. Les Australiens achètent de plus en plus de voitures Renault, notamment nos sportives qui portent le label Renault Sport, pour lesquelles le lien est encore plus direct avec l'activité F1.