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L'Australien Daniel Ricciardo (Red Bull) s'impose après une course rocambolesque

Julien Pereira

Mis à jour 26/06/2017 à 00:43 GMT+2

GRAND PRIX D'AZERBAÏDJAN - Daniel Ricciardo a eu le dernier mot. Au terme d'une course marquée par de nombreux événements, notamment l'accrochage entre Sebastian Vettel et Lewis Hamilton, le pilote australien de Red Bull a signé son premier succès de la saison. Il a devancé Valtteri Bottas et Lance Stroll. Vettel, 4e devant Hamilton, garde la tête du classement. Esteban Ocon a terminé 6e.

Daniel Ricciardo (Red Bull), vainqueur du GP d'Azerbaïdjan

Crédit: Getty Images

Un joli braquage. Au beau milieu du rififi qui a considérablement réchauffé la relation entre les deux rivaux pour la couronne mondiale, Sebastian Vettel (Ferrari) et Lewis Hamilton (Mercedes), finalement revenus au pied du podium, Daniel Ricciardo (Red Bull) a joué les opportunistes pour décrocher sa première victoire saisonnière, ce dimanche, au Grand Prix d'Azerbaïdjan. Valtteri Bottas, au fond du peloton après le premier tour, a surgi sur la ligne pour priver Lance Stroll (Williams) de la deuxième place.
Il fallait avoir les yeux aux quatre coins du circuit pour suivre la huitième manche du Mondial 2017. Pour les pilotes, il s'agissait surtout d'avoir le coeur bien accroché. D'abord pour ne pas manquer un départ périlleux, où Bottas et Kimi Räikkönen (Ferrari) ont revu les lois de la friction. Leurs monoplaces n'ont pas vraiment apprécié l'expérience, laissant échapper des morceaux de carbone ça et là. Le crash de Daniil Kvyat (Toro Rosso), survenu quelques tours plus tard,a fini de convaincre la commission de course d'envoyer la voiture de sécurité en piste. Elle réapparaîtra à deux reprises. Et sera à l'origine d'un petit jeu d'auto-tamponneuses entre Vettel et Hamilton.

Vettel-Hamilton, le gros coup de chaud

Désireux de se construire une marge confortable au restart avant la longue ligne droite de 2,2km, Hamilton a appuyé d'un pied lourd sur sa pédale de freins. Le Britannique souhaitait perturber son plus sérieux rival ? Il y est parvenu. Peut-être plus qu'il ne l'espérait. Surpris par l'action, l'Allemand a percuté son devancier. Hors de lui, il a déboité le triple champion du monde, puis s'est mis à sa hauteur, agitant ses mains dans tous les sens et percutant latéralement, volontairement ou non, la W08.
L'action n'a pas échappé à la commission de course et elle aurait dû permettre au Britannique de s'imposer sur un boulevard. Le leader de la Scuderia a logiquement écopé d'un stop-and-go de 10 secondes et laissé filer ses espoirs de victoire. Mais avant cela, Hamilton et ses ingénieurs ont négligé un détail lorsque l'ensemble du peloton avait dû rejoindre la voie des stands, suite à un drapeau rouge engendré par l'omniprésence de débris sur la piste. Sa protection de cou, élément flexible devenu primordial pour la sécurité des pilotes, a été mal refixée et a contraint le vice champion du monde à un arrêt supplémentaire. Sa pénalité effectuée, Vettel a assuré l'essentiel à son retour en piste : ressortir devant son adversaire.
Ce vaste micmac a profité aux plus sages, et aux filous. Ricciardo, pourtant 16e après un arrêt forcé et précoce, a rappelé que Red Bull pourra toujours compter sur lui dans les situations les plus complexes. Bottas, lui aussi revenu de nulle part après les échauffourées du premier tour, a magnifié la photo-finish en croquant Stroll pour un dixième. A 18 ans, le Canadien décroche son premier podium en carrière. Il s'en souviendra. Et retiendra, aussi, qu'il a devancé Vettel et Hamilton, respectivement quatrième et cinquième, le jour où ces deux-là ont fait volé en éclats une complicité fragile.
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