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Red Bull les ailes coupées

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 09/09/2012 à 23:41 GMT+2

Bris d'alternateur pour Vettel, embardée éliminatoire pour Webber : à Monza, aucune RB8 n'a vu l'arrivée. Pour la première fois en deux ans. Privé de rapidité ou de fiabilité, Red Bull a perdu gros en Italie.

2012 GP d'Italie Red Bull Vettel

Crédit: AFP

Les RB8 numéro un et numéro deux ont disparu des écrans radars italiens en seulement quatre tours, dimanche au Grand Prix d'Italie. Sebastian Vettel et Mark Webber ont peut-être aussi disparu de la course au titre. Mais ça, on le saura plus tard. Le double champion en titre roulait en sixième position lorsque Guillaume Rocquelin a déclenché l'alerte. "Stoppe la voiture, stoppe la voiture, il faut sauver le moteur !", lui a lancé l'ingénieur en chef de sa voiture, au 48e des 53 tours. L'Allemand s'est exécuté dans les plus brefs délais. Sur le pit wall autrichien, le Français venait de voir les indicateurs d'une déchéance technique certaine. Le Dijonais espérait arrêter une dévastatrice réaction en chaîne.
"J'ai perçu en gros un problème 300 mètres avant que la voiture ne s'arrête", a raconté Vettel, victorieux à Monza en 2008 avec Toro Rosso et en 2011 avec RBR. "C'était un problème d'alternateur, similaire à celui que nous avions rencontré samedi matin (ndlr : en fin de Libres 3). Le drive-through avait été prononcé et exécuté, il n'y a donc pas grand chose à dire de plus", a-t-il ajouté, en référence à sa punition prononcée sans hésitation à son encontre pour avoir poussé Alonso dans l'herbe de la Curva grande à 300 km/h, au 27e tour.
"Ça nous blesse"
"Nous avons perdu des points aujourd'hui (ndlr : une 6e place rapporte 8 points) ; mais nous avons fait de notre mieux : notre rythme n'était pas aussi élevé que celui des leaders. Ce fut une bonne course, compte tenu de notre manqué de cadence", a-t-il reconnu. "Nous ne savons même pas si l'alternateur fonctionnait dans les conditions prescrites. Nous présentons nos excuses à Red Bull Racing car ça nous blesse au championnat", a avoué Cyril Dumont, motoriste chez Renault. "Nous n'avons pas d'alternative, sinon trouver la solution, et c'est notre priorité avant Singapour."
Dans cette histoire, Vettel retient qu'il a fini de manger son pain noir pour un moment, et que ses 39 points de débours sur le numéro un mondial, Alonso, pourront être comblés sur l'ensemble des sept courses restantes. A présent, il voit d'un bon oeil Singapour et Suzuka. "Il n'y a pas tellement de longues lignes droites sur les deux circuits qui arrivent, nous pourrons donc nous y battre là bas", a-t-il prévenu. Peut-être y signera-t-il sa première victoire depuis le GP de Bahreïn, le 22 avril dernier.
"Peut-être n'aurais-je pas du pousser autant"
Mark Webber était la seconde chance de Red Bull Racing de finir en ordre utile. Il a manqué de peu cette opportunité en poussant sa RB8 dans ses derniers retranchements, ce qu'il a regretté. Lui aussi roulait en sixième position lorsque son dimanche italien a mal tourné. "Vers la fin, j'e n'avais plus de pneus arrière et j'attaquais fort", a expliqué l'Australien. "Nico [Rosberg] m'arrivait dessus avec les pneus frais de ses deux arrêts, je devais donc continuer d'attaquer pour garder ma place ; pour deux points, peut-être n'aurais-je pas du pousser autant. Les pneus arrière étaient complètement fichus, le voiture m'a donc échappé dans la chicane Ascari ; je suis parvenu à éviter le mur, mais les pneus avaient de tels plats que j'étais inquiet d'avoir endommagé l'auto. Nous roulons à 330 km/h, je n'arrivais pas à voir la piste (ndlr : à cause des vibrations), nous avons donc décidé d'abandonner", a-t-il rapporté.
Pour en finir avec le mot du boss, Christian Horner a évoqué "une course énormément décevante". "C'est notre première double arrivée sans point depuis le GP de Corée 2010", a signalé le directeur d'équipe des doubles champions du monde. A Yeongham, Webber s'était effectivement crashé sous la pluie et le leader Vettel avait été stoppé par son V8 Renault à l'état d'implosion. "C'est une casse à répétition de l'alternateur sur la voiture de Sebastian et nous devons la regarder de près et travailler avec Renault pour nous assurer qu'elle n'arrivera plus. Ça nous avait coûté une victoire à Valence (le 24 juin), et maintenant une arrivée dans les points à Monza. Il est important de résoudre ça pour les sept dernières courses", a insisté l'Anglais.
"Pour Mark, la course fut éprouvante", a-t-il ajouté. "Il était au bout de ses pneus vers la fin et son tête-à-queue à haute vitesse a fait des plats qui provoquaient d'affreuses vibrations à haute vitesse. Plutôt que risquer une casse, nous avons choisi de retirer la voiture."
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