"Pas de miracle"

Les discours de façade ont (enfin) laissé place à une analyse plus juste de la situation. Les Red Bull ne sont pas aussi performantes qu'elles le voudraient. Sebastian Vettel l'a reconnu ce jeudi à la veille du début des essais libres du Grand Prix de Bahreïn. "C'est sûr qu'il nous manque quelque chose", a affirmé le pilote Red Bull, seule écurie du "Big 4" (Red Bull, McLaren, Ferrari et Mercedes) à n'avoir toujours pas gagné une course en 2012.

Eliminé en Q2 à Shanghaï pour la première fois depuis le Grand Prix du Brésil 2009, Vettel a réussi à prendre la cinquième place à l'arrivée, mais à plus de trente secondes du vainqueur Nico Rosberg (Mercedes). "En course, nous nous faisons battre. Ce n'est pas comme si nous avions la meilleure voiture le dimanche et qu'à cause de notre mauvaise qualification nous étions derrière. Non, nous sommes un peu derrière."

Après avoir tenté de revenir aux échappements des tests de Montmelo 1, disputés du 9 au 12 février, le week-end dernier en Chine, le double champion du monde a conscience de s'être fourvoyé. A Bahreïn, il adoptera donc définitivement les nouveaux échappements, malgré la sensation de disposer d'une RB8 un peu trop nerveuse. "C'est une meilleure direction à prendre, a-t-il reconnu, c'est pourquoi j'ai décidé de les remettre sur la voiture. Ça a été un bon test et nous avons pu comparer (avec Mark Webber qui avait conservé les échappements les plus récents, ndlr). Mais nous n'avons pas réussi à signer deux bonnes journées."

Ce retour va-t-il permettre à la RB8 de renouer avec la victoire? Rien n'est moins sûr. Sebastian Vettel se montre très prudent. "Nous commençons un nouveau week-end sur un tracé différent, des conditions différentes. Il fera très chaud et nous verrons bien, a-t-il ajouté. Mais il ne faut pas attendre de miracle - il n'y a eu qu'une semaine entre les deux courses. J'espère que nous ferons un pas en avant en qualifications ce qui semble être un peu notre faiblesse. En terme de rythme de course, nous ne sommes pas très loin. (...) Comme je l'ai dit à plusieurs reprises, je crois au potentiel de cette voiture. Lorsque nous aurons mis toutes les choses dans l'ordre, nous serons plus à l'aise." Avec le retour de la chaleur, Red Bull pourra enfin compter sur un paramètre positif, sa RB8 réagissant mieux aux fortes températures.