GP de Corée 2013 - Bonus malus : Red Bull en feu, intraitable Hülkenberg et "killer" Räikkönen

Le générique de Benny Hill manquait juste à la sortie du 4x4 dans la ligne droite, au 38e tour. En liberté, en panique et à des années lumières surtout des flammes qui consumaient la Red Bull de Mark Webber. Pire que de l'amateurisme. Heureusement, le peloton a eu le temps d'être informé du grand numéro de burlesque coréen.

Romain Grosjean (Lotus). Le Français s'est trompé en pensant que Lotus allait obliger Räikkönen à lui redonner la deuxième place et peut s'estimer content d'avoir eu carte blanche pour l'attaquer. Ça ne valait pas cette tête à l'arrivée.

Kimi Räikkönen. Neuvième sur la grille, deuxième à l'arrivée. Avec une manœuvre de "killer" de sa spécialité, sur Grosjean. Animal à sang froid, plus que jamais. Il reprend la troisième place au Mondial.

Nico Hülkenberg (Sauber) aura bien mérité la Lotus E22 qui l'attend. L'Allemand a été techniquement brillantissime en mettant le paquet sur la Vmax en ligne droite. Une résistance virile mais correcte à Lewis Hamilton (Mercedes), qui a sûrement appris des choses en le suivant.

Felipe Massa. Le contraste a été saisissant entre sa piètre performance et le grand numéro de Nico Hülkenberg, son rival pour le second baquet de la Lotus en 2014. Il ne s'occupe plus d'Alonso et roule pour lui, et ça ne lui réussit pas. On l'a vu dès le départ.

Daniel Ricciardo. Il avait fait une belle course à Monza, juste après son officialisation chez Red Bull, et était passé au travers à Singapour. Il s'est bien repris en optant pour les "medium" au départ. Il avait la 9e place en ligne de mire quand il a dû abandonner.

Adrian Sutil. Räikkönen (Lotus) lui a cassé son aileron dans le premier tour, mais pour le reste il n'a pas été inspiré. Sa perte de contrôle au freinage sur le premier restart (37e tour) est si ce n'est une faute de débutant, la marque d'une fébrilité grandissante. Elle a provoqué l'abandon de Mark Webber puis l'incendie destructeur de sa Red Bull. Et cing tours plus tard, il écopait d'un drive through pour vitesse excessive dans la ligne des stands. Bilan : 3 points depuis Silverstone et une cote en chute libre. Il n'intéresse personne pour 2014 à part Force India, et encore ce n'est même pas sûr.

Quatrième Grand Chelem de Sebastian Vettel. Seuls trois pilotes ont fait plus de pole, victoire, meilleur tour et leadership total au cours même d'un GP : Jim Clark (8), Alberto Ascari et Michael Schumacher (5).

Mark Webber : "Pirelli va mettre la crevaison sur le dos de Pérez, en invoquant un blocage, mais la raison pour laquelle les pilotes bloquent les roues, c'est qu'il n'y a plus de bande de roulement. Les pneus s'usent énormément et explosent : c'est à Pirelli de régler cela."