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Wolff, sixième femme en Formule 1

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 04/07/2014 à 12:33 GMT+2

Susie Wolff tourne dans la Williams, vendredi matin à Silverstone. Retour sur ses femmes qui ont bousculé un monde très masculin.

Suzie Wolff en test à Montmelo le 14 mai 2014

Crédit: Panoramic

Maria Teresa de Filippis : la pionnière
L'Italienne a été la toute première à participer à un grand prix du Championnat du monde. Après un échec en qualification à Monaco en 1958, elle parvient à placer sa Maserati privée sur la 19e position et dernière position de la grille du GP de Belgique, à Spa-Francorchamps. Sur le tracé de 14,08km, elle se classe 11e et dernière, à 2 tours. Elle court également au Portugal (qualifiée 15e) et en Italie, sans voir l'arrivée. En 1959, elle tente à nouveau sa chance à Monaco, pour vivre la même déception que la saison précédente. C'est sur cet échec que s'achève sa carrière.
Maria Grazia Lombardi : une place dans l'histoire
Celle qui était pour tous "Lella" a laissé une véritable trace en grand prix en s'engageant 18 fois pour 12 participations. Après une non-qualification au Grand Prix de Grande-Bretagne sur une Brabham courant 1974, l'Italienne de 30 ans connait le baptême du feu en 1975 sur une March, en Afrique du Sud, qui accueille la troisième manche du Mondial. Vingt-sixième et dernière au départ, elle abandonne sur problème mécanique.
Le rendez-vous suivant est celui de la gloire : dans le parc de Montjuich, au Grand Prix d'Espagne, elle démarre 24e et est 6e à deux tours du leader au moment où la course est définitivement stoppée. Seuls 29 des 84 tours prévus ont été couverts, elle n'inscrit donc que la moitié du point qui lui serait normalement revenu. Qu'importe, elle reste à ce jour la seule sur les tablettes des grands prix. Cette quatrième édition barcelonaise sera la dernière en raison des médiocres conditions de sécurité et l'accident de Rolf Stommelen.
Comme Maria Teresa de Filippis, Lella Lombardi connaît l'échec à Monaco et poursuit son parcours parmi les anonymes du peloton, excepté une septième place au Grand Prix d'Allemagne, dans le même tour que le vainqueur. Une performance à souligner dans ce pré carré masculin qu'était le Nürburgring de 22,835km.
Sa carrière prend fin tristement chez elle, à Monza, sur un forfait.
Divina Galica : une reconversion ratée
L'Anglaise a eu une première vie de sportive avant l'automobile. En 1964, elle participe en effet au slalom olympique des Jeux d'Innsbruck avant de se classer dans le Top 10 du géant des J.O. de Grenoble en 1968 et de Sapporo en 1972. En Coupe du monde, elle fait même mieux en montant sur le podium à Badgastein et à Chamonix en 1968. C'est alors qu'elle se découvre une aptitude aux trajectoires sur circuit et se présente trois fois aux essais d'un grand prix (Grande-Bretagne 1976, Argentine et Brésil 1978) sans jamais parvenir à qualifier sa Surtees ou sa Hesketh. A Brands Hatch, personne n'a porté le n°13 depuis 1963 en F1 mais rien n'y a changé.
Désiré Wilson : un petit tour…
La Sud-Africaine a été vite oubliée. En 1980, elle prend le volant d'une Williams à Brands Hatch pour les essais du Grand Prix de Grande-Bretagne. Une expérience sans lendemain.
Giovanna Amati : un coup de pub
Moribonde, l'écurie Brabham engage l'Italienne à la plastique avantageuse juste au dernier moment avant le début de la saison en pensant en faire un phénomène médiatique propre à attirer les sponsors capables de la sauver de la faillite. Trois grands prix et autant de non-qualifications plus tard, tout le monde se rend à l'évidence. Elle est remplacé par Damon Hill.
Susie Wolff : du simulateur à la piste
38 ans après Lella Lombardi, Susie Wolff est la première femme à prendre le volant d'une monoplace de F1 dans le cadre d'un grand prix, vendredi à Silverstone. La Britannique de 31 ans est passée par le karting, la Formule Renault, la Formule 3 britannique et le DTM pour en arriver là. Elle est aussi mariée avec Christian "Toto" Wolff, un ancien pilote connecté à la galaxie Mercedes qui a pris des part dans l'écurie Williams pour arriver à la direction. En 2012, elle est officiellement affectée aux tests sur simulateur et en 2013 elle procède à des essais en piste. Sûr que cette conjonction d'événements a boosté sa carrière mais elle a aussi fait un travail reconnu au simulateur comme pilote de développement puis lors de tests, à plusieurs reprises, pour mériter un essai grandeur nature.
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Susie Wolff, pilote d'essai de Williams en 2014

Crédit: Williams F1

Simona de Silvestro
C'est la prochaine sur la liste. La Suissesse de 25 ans a piloté en Indycar de 2010 à 2013 avec pour meilleur résultat un podium à Houston en 2014 et une 14e place dans l'épreuve phare de la série, les 500 miles d'Indianapolis, en 2010.
Elle est programmée pour participer aux essais libres 1 du Grand Prix des Etats-Unis d'Amérique, le 30 octobre au volant d'une Sauber. Elle a déjà testé à Fiorano et à Cheste, et prendra en main une C31 de 2012 en août sur le Circuit des Amériques à Austin en prévision de cet événement.
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