McLaren accuse le coup

Sergio Pérez et Jenson Button sont ressortis de la qualification monégasque auto-satisfaits, mais pas satisfaits de leurs autos. Samedi, le Mexicain et le Britannique n'ont pu ranger leurs McLaren qu'aux septième et neuvième emplacements sur la grille de départ de la sixième manche du Championnat du monde de Formule 1. Un reflet, en vérité, des limites actuelles de leurs machines.

"Ce n'est pas génial de couper la ligne en se disant qu'on a fait un super boulot et de découvrir qu'on est seulement septième", a regretté "Checo", distancé par Nico Rosberg (Mercedes) de 1"262. "Néanmoins, j'ai vraiment fait une grosse perf et senti que j'avais maximisé le potentiel de la voiture. Nous savons que nous n'y sommes pas encore côté pneus, il faut donc continuer de bosser", a-t-il ajouté. Il peut juste nourrir la satisfaction d'avoir battu son prestigieux coéquipier pour la deuxième fois de suite.

Néanmoins, l'Anglais a relativisé sa contre-performance, à 1"771 du poleman. "Je ne suis pas sûr de ce qu'il s'est passé lors de mon dernier tour", a-t-il relaté. "Nous avons eu un problème en toute fin de session : je n'avais plus de puissance. J'aurais pu enregistrer un super chrono.C'est dommage, car à part ce problème, dont nous avions eu un signe en fin de Q2, cela aurait été une super qualification pour moi", a poursuivi le champion du monde 2009. "L'équipe a fait un boulot terrible en me montant les bons pneus au bon moment, alors que de mon côté j'ai bien piloté, en tirant parti des conditions."

Quelques jours après avoir officialisé son partenariat avec Honda à compter de 2015, McLaren a donc manifestement rencontré un problème sur le V8 Mercedes. "Nous ne connaissons pas encore l'origine de cette perte de puissance", s'est contenté de dire Martin Whitmarsh, le directeur d'équipe de Woking. Le bilan des six premiers samedis de McLaren en 2013 reste éloquent : les deux MP4 n'ont fait cause commune que deux fois en Q3, en Malaisie et à Monaco, et la septième place de Pérez est devenue la meilleure qualification de la firme chère à Ron Dennis.