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"Facile à dire après coup"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 11/06/2012 à 22:39 GMT+2

Sebastian Vettel (Red Bull), poleman mais finalement quatrième, et son coéquipier Mark Webber, septième, étaient sur une mauvaise stratégie dimanche.

2012 GP du Canada Red Bull Webber

Crédit: Eurosport

Red Bull aura flambé en qualification et pendant les seize premiers tours dimanche. Puis l'équipe autrichienne a irrémédiablement perdu sa mainmise sur la septième manche du Mondial, obligée de rappeler son champion Sebastian Vettel prématurément au stand à cause d'une dégradation accélérée des pneus "très tendre". Battue une première fois en tactique par McLaren et Ferrari, qui sont parvenus à glisser Lewis Hamilton et Fernando Alonso devant la RB8 numéro 1, puis coupable d'attentisme en s'apercevant trop tard qu'un second arrêt était nécessaire pour éviter la dégringolade. Lewis Hamilton (McLaren) irrésistible vainqueur sur deux arrêts, RBR n'a rien pu contre Lotus et Sauber, qui avaient bâti des stratégies précautionneuses à une halte pour Romain Grosjean et Sergio Pérez, brillants deuxième et troisième. En guise de lot de consolation, Vettel a fini par reprendre la quatrième position à Alonso.
"Perdu de notre mordant en course"
"Nous nous sommes retrouvés à la troisième place, assez loin de Lewis [Hamilton]", a raconté l'as allemand à l'arrivée, à propos de la situation stabilisée au 21e des 70 tours, après les passages au stand des hommes de tête. Il est alors resté derrière Hamilton et Alonso, jusqu'à vingt tours de l'arrivée, où l'Anglais a opté pour un plan de course différent. "Il (Hamilton] a décidé de rentrer au box une nouvelle fois, mais Fernando et moi avons pris la décision de rester en piste. J'étais plutôt à l'aise avec mes pneus et nous espérions récupérer la place (ndlr : la première), mais vu comment ça a tourné, la bonne chose à faire était de stopper une seconde fois", a-t-il reconnu. "Nous l'avons décidé à quelques tours de la fin - ici un arrêt n'est pas si long, à peu près 15 secondes - et c'était ce qu'il fallait faire au bout du compte. Avant de stopper, nous étions trois-quatre secondes derrière Fernando, mais nous avons fini six secondes devant lui. C'était la bonne décision, considérant ce qu'on peut perdre sur seulement huit tours."
Voici comment il est parvenu à sauver douze points et se maintenir à trois longueurs du leader du championnat, non plus Alonso mais Hamilton. "C'est facile maintenant à analyser et de tout savoir, mais je pense que nous avons beaucoup appris et vu que les courses peuvent être intéressantes jusqu'à la toute fin", a souligné le champion 2010 et 2011. En Chine, en 2011, il en avait fait l'amère expérience, battu par la tactique de l'Anglais à quatre tours de l'arrivée. "Tout bien considéré, c'était un bon week-end. Nous avons connu une remontée en puissance régulière vers la qualification et une très bonne qualification. Nous avons peut-être perdu de notre mordant en course, mais nous y étions plus ou moins. Nous avons encore eu un nouveau vainqueur aujourd'hui, et je pense que Lewis le mérite, sans aucun doute."
"Si on attaque et on essaie de doubler on tue ses pneus"
"Ce fut une course compliquée", a admis Christian Horner, le directeur de RBR, dont le staff s'était déjà fourvoyé en 2010 en matière de choix de pneus sur l'île Notre-Dame (un GP attaqué en "tendre"). "En ayant été en tête dès le départ, il fut évident que nous avons été un peu dur sur les pneus, ce qui a poussé Sebastian à s'arrêter un peu plus tôt que désiré. Ça a permis à Hamilton et à Alonso de le passer. Puis, ce fut un dilemme : stopper ou non une deuxième fois. Nous étions bien en pneus, et à ce stade c'était notre meilleure option de stopper une fois. Puis les pneus ont vraiment commencé à nous lâcher, nous avons donc pris une décision tardive de passer des 'très tendre', ce qui nous a permis de revenir en quatrième position, derrière Grosjean et Pérez, sur un arrêt."
Malheureusement, ce ne fut pas la seule déconvenue tactique des Autrichiens, condamnés à attendre une année de plus pour gagner dans la Belle province. En effet, Mark Webber n'a pas été plus en réussite sur ces trois relais ; il a été presque constamment bloqué dans le trafic. "Je pensais que ça fluctuerait aujourd'hui mais pas autant", a réagi l'Australien, parti quatrième et classé septième. "Dans les dix premiers tours, nous avons eu un petit problème moteur que nous avons dû gérer, puis je suis revenu dans le rythme. Je suis rentré au stand et je suis revenu derrière ceux que stoppaient une fois. C'est dur de bien faire ici – si on attaque et on essaie de doubler on tue ses pneus mais si on attend on finit de toute façon derrière eux. Nous avons été rapides par moments et c'est bon de finir dans les points. Avec le recul, nous aurions pu adopter une stratégie différente, mais c'est facile à dire après coup. J'ai connu de pire journées qu'aujourd'hui."
Christian Horner a ressorti au sujet du vainqueur du GP de Monaco presque la même litanie : "Avec Mark, nous étions bien au début. Il a eu une hésitation moteur dans les premiers tours. A nouveau, nous étions en difficulté à la fin des relais et il est devenu clair que Mark devait faire deux arrêts précoces mais ceux sur un stop sont parvenus rester devant."
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