Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Jules Bianchi - Pour la FIA, tout a été fait en conformité avec le règlement

Thomas Baron

Mis à jour 10/10/2014 à 19:09 GMT+2

Les premiers essais libres du Grand Prix de Russie à peine terminés, la FIA a tenu une conférence de presse, cinq jours après l’accident de Jules Bianchi (Marussia). Jean Todt et Charlie Whiting, notamment, ont effectué une présentation vidéo et ont répondu aux nombreuses questions des journalistes et fait la lumière sur quelques zones d'ombre.

Charlie Whiting (à gauche) et Jean Todt (à droite) ont tenu une conférence à propos de l'accident de Jules Bianchi

Crédit: AFP

Comme prévu, la FIA n'a pas tardé à publier et communiquer les conclusions de l'enquête à propos de l'accident de Jules Bianchi. Jean Todt, qui avait demandé à Charlie Whiting, le directeur de course sur les grands prix, de rédiger un rapport pour ce week-end, a opéré une présentation vidéo ce vendredi à Sotchi à travers la diffusion des enregistrements des caméras de surveillance. Les journalistes n'étaient d'ailleurs pas autorisés à filmer la réunion. En présence de Jean Todt, Charlie Whiting, le délégué médical permanent de la F1 Jean-Charles Piette et du médecin Ian Roberts, la Fédération internationale de l'automobile n'a éludé aucun des sujets évoqués.
La procédure des drapeaux a été respectée
Alors que la sortie d'un drapeau vert aux abords de l'accident avait encouragé nombre de spéculations envers les commissaires de course, Antoine Arlot, journaliste F1 pour RMC, rapporte que, d'après les faits exposés par la FIA, "il est clair que la procédure concernant les drapeaux a été respectée."
Des drapeaux jaunes ont bien été agités au moment de l'accident d'Adrian Sutil. Jules Bianchi les a sans doute vus, mais le pilote Marussia est malencontreusement sorti de sa trajectoire, sur une piste mouillée et chaussé de pneumatiques intermédiaires usés. "Il n'y a pas d'erreur avec le drapeau vert qui a été déployé derrière le tracteur. Le drapeau vert est effectif quand on l'a passé", a précisé Charlie Whiting. La mise en cause des commissaires est donc écartée. Le commissaire était placé en aval de l'accident, tandis que la dépanneuse avait entamé sa marche arrière.

Une dépanneuse oui, mais pourquoi sans la voiture de sécurité ?

Jules Bianchi a violemment heurté l'engin de dépannage qui escortait la voiture d'Adrian Sutil. Le Français, sorti de piste, n'a pu l'éviter. Mais au-delà de ce constat, les conditions de l'évacuation de la Sauber ont fortement préoccupé. Pourquoi la dépanneuse est-elle sortie sans l'intervention de la voiture de sécurité ? "C'est la direction de course qui a donné l'ordre d'envoyer le tracteur enlever la voiture de Sutil, a élucidé Charlie Whiting. La procédure a été respectée à Suzuka. Il n'y avait pas besoin de la voiture de sécurité car l'intervention avait lieu loin de la piste." Sur le visuel ci-dessous, on peut se rendre compte que la piste et la zone de l’accident n’étaient pas si éloignées que cela.
picture

Le virage n°7 où a eu lieu l'accident de Jules Bianchi sur le circuit de Suzuka lors du Grand Prix du Japon

Crédit: Eurosport

Jules Bianchi a été évacué par ambulance plutôt qu'à bord d'un hélicoptère

Les conditions météorologiques dimanche dernier au-dessus du Japon ont contraint les médecins à transférer Jules Bianchi à l'hôpital de Yokkaichi par voies routières. Jean-Charles Piette a d'ailleurs confirmé les informations selon lesquelles l'hélicoptère ne pouvait pas atterrir à l'hôpital. De son côté, Charlie Whiting a renchérit en déclarant que "rien n'aurait pu être fait plus rapidement. L'intervention de la voiture médicale, l'extraction (de Jules Bianchi) et le transfert en ambulance se sont déroulés rapidement."
"Nous devons apprendre de ce qu'il s'est passé", a confié Jean Todt durant la réunion. Pour cela, le rapport sur l'accident va désormais être soumis à la commission sécurité de la FIA. Des experts seront ensuite nommés afin que des améliorations soient apportées. Charlie Whiting tiendra ce samedi une réunion en compagnie des patrons d'écuries pour s'assurer du bon ralentissement des pilotes sous les drapeaux jaunes, bien que la vitesse à laquelle roulait Jules Bianchi ne soit pas encore connue. "Nous n’avons dès lors pas de chiffres exactes, mais la force de l’accident était bien supérieure à celles imposées lors des crash-tests" a tout de même souligné le directeur de course.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité