Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Wolff : "L'un des pneus de Lewis était presque tombé à 0% de gomme"

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 02/11/2015 à 03:55 GMT+1

FORMULE 1 - Toto Wolff, le directeur de la Compétition de Mercedes, a apporté à l'arrivée du Grand Prix du Mexique, dimanche, des éléments justifiant la décision d'imposer un second arrêt au stand, pour raison de sécurité.

Toto Wolff (Mercedes) au Grand Prix du Mexique 2015

Crédit: Panoramic

Mercedes a eu quelques difficultés à obliger ses pilotes à passer de un à deux arrêts dimanche, à Mexico. On l'a d'abord perçu dans un message radio entre le stand des Gris et Nico Rosberg, relayé par la réalisation du Grand Prix du Mexique, au 46e des 71 tours, quand Tony Ross, a contacté son pilote pour lui dire : "L'écart avec Lewis est de..." Ce à quoi l'Allemand a répondu sèchement : "Ne me parlez plus ! Ne me parlez plus !"
L'Allemand étonnement rentré au 47e passage pour chausser des "medium", c'est-à-dire le type de gomme le plus dur, on a ensuite eu droit à la version envoyée à son coéquipier, sommé d'en faire de même. "On passe au plan B", a lancé Peter Bonnington, ingénieur de course de la W06 n°44. Qui s'est vu contester le changement de stratégie par un Hamilton réfractaire. "Puis-je demander pourquoi ? Bono, il faut vérifier ses pneus, les miens sont bons", a lancé le triple champion du monde. A cet instant, l'Anglais aurait dû rentrer depuis un tour, et il a été vite remis à sa place par un péremptoire : "Raison de sécurité."

Une usure plus élevée qu'attendue sur la voiture d'Hamilton

Pendant ces échanges, on a aussi entendu Mercedes expliquer que Rosberg avait fini son premier run avec un "tendre" n'ayant plus que 10% de gomme. Une frontière dangereuse. A l'arrivée, Toto Wolff a exposé des arguments supplémentaires, plus édifiants encore sur l'impérieuse nécessité pour Hamilton de s'exécuter.
Lewis Hamilton (Mercedes) au Grand Prix du Mexique 2015
"Bien sûr, la plus grande question a été de passer de un à deux arrêts", a dit le directeur de la Compétition de Mercedes. "De notre côté, il s'agissait d'une simple précaution : après le premier relais avec le tendre", nous avons constaté une usure plus élevée qu'attendue et l'un des pneus de Lewis était presque tombé à 0% de gomme."
Lewis a évidemment posé quelques questions
"Le relais que nous essayions d'accomplir en 'medium' était déjà limite, et avec cette information en notre possession et compte tenu de l'avance d'un arrêt au stand avec la voiture suivante (ndlr : la Red Bull de Daniil Kvyat), c'était un risque calculé de stopper les deux voitures."
"Lewis a évidemment posé quelques questions là-dessus pour savoir si c'était totalement normal ; les pilotes ont des émotions et s'ils n'étaient pas obsédés à chaque foispar la victoire, ils ne seraient pas les talents qu'ils sont", a poursuivi le manager de l'écurie double championne du monde.
"Mais du muret des stands, nous avions une vue complète de la situation et Lewis a suivi l'instruction. Après ça, la voiture de sécurité est intervenue et a rendu la question académique : nous aurions de toute façon arrêté les deux voitures pour les chausser de pneus neufs. Mais c'était le jour de Nico : il n'a fait aucune erreur de tout le week-end et a totalement mérité cette victoire", a conclu Toto Wolff.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité