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Ecclectone en porte-à-faux

ParAFP

Mis à jour 23/07/2011 à 13:00 GMT+2

Bernie Ecclestone, P-DG de la FOM, gestionnaire des droits commerciaux de la F1, a admis avoir versé des dessous de table lors de la vente des parts de la F1 de la BayernLB à la CVC. Peut-être pour s'assurer de rester le patron de la F1.

2010 Abou Dhabi Bernie Ecclestone

Crédit: AFP

Bernie Ecclestone, grand argentier de la Formule 1, a reconnu avoir versé 44 millions de dollars à un ancien responsable de la banque BayernLB lors de la vente des droits commerciaux de la discipline en 2006, dans un entretien au Daily Telegraph publié vendredi. Soupçonné de "complicité d'abus de confiance et de corruption", selon Barbara Stockinger, porte-parole du parquet de Munich, le Britannique, qui fait l'objet d'une enquête, avait nié tout lien dans une quelconque affaire de corruption lors d'une audition en avril. Le parquet a demandé mardi un procès à l'encontre de Gerhard Gribkowsky, l'ancien chef des risques de la banque publique régionale de Bavière, en détention provisoire depuis janvier, sur qui pèsent des charges de corruption, d'abus de confiance et de fraude fiscale. Le tribunal de grande instance de Munich doit à présent décider de l'ouverture d'un procès à l'encontre de M. Gribkowsky.
M. Gribkowsky s'était occupé de la vente des très lucratifs droits commerciaux de la F1, dont BayernLB possédait 47%, au fonds d'investissement britannique CVC Capital Partners début 2006. Le montant de cette vente n'a jamais été communiqué. Cette même année et l'année suivante, deux fondations autrichiennes qu'il avait créées ont reçu au total 44 millions de dollars de la part de Bernie Ecclestone et de sa holding Bambino Trust, affirme le parquet dans un communiqué.
"Jamais corrompu quiconque"
"Même si je n'ai rien à voir avec cette holding, (Gerhard Gribkowsky) m'a menacé de dire que je la dirigeais. Il ne m'a jamais dit, 'Si tu ne me donnes pas ceci, je dirai cela'. (...) Il m'a laissé l'impression qu'il pourrait le faire, ou pas", a raconté Bernie Ecclestone au quotidien britannique, ajoutant que ses avocats, qu'il avait consultés, lui avaient répondu "Il vaut mieux payer". Interrogés sur les risques de telles potentielles révélations, les avocats du magnat de la F1 lui avaient répondu "le fisc étudierait votre cas, il faudrait le défendre, parce que vous pourriez le faire, vous passeriez trois ans en justice et cela vous coûterait une fortune. Il faut mieux payer", a expliqué M. Ecclestone.
"D'après les résultats de l'enquête, il s'agit de pots-de-vin qui étaient maquillés en frais de conseil à des sociétés écrans de l'île Maurice et des îles Vierges britanniques", détaille pourtant le parquet, précisant que "cet argent n'a pas été imposé en Allemagne", alors que M. Gribkowsky était "pleinement imposable". En contrepartie de cette somme, le banquier aurait arrangé le versement par BayernLB de 41,4 millions de dollars à M. Ecclestone et de 25 millions de dollars à sa holding Bambino Trust. Il en a résulté pour la banque un dommage de près de 66,5 millions de dollars. "Je n'ai jamais corrompu quiconque. J'ai eu 5% des ventes de l'entreprise. BayernLB a approuvé la vente et la commission, qui était peu élevée. J'aurais dû prendre plus d'argent. Pour un tel accord, une banque en aurait pris bien plus", a réagi Bernie Ecclestone
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