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"Je suis le plus puni"

Eurosport
ParEurosport

Publié 05/10/2009 à 19:05 GMT+2

Nelson Piquet se rend compte que son rôle dans le scandale du GP de Singapour 2008 lui cause beaucoup de torts. Il sait qu'il a "semé de la m..." et "demande pardon".

Le responsable mais pas coupable du scandale du Grand Prix de Singapour 2008 commence à saisir sa condition de paria en Formule 1. Fomenter, s'immuniser et balancer a ses limites, et le paddock est en train de le lui signifier en refermant une à une les portes qui pourraient le remettre dans un baquet en 2010. "Je vais devoir surmonter nombre d'obstacles. Je recommence plus ou moins ma carrière en Formule 1 à zéro, ou je dois me justifier pour n'importe quelle catégorie où je pourrais courir", résume Nelson Piquet Jr, dans les colonnes de The Times. Ajoutant : "Des gens ont suggéré que j'aurais du être puni par la FIA mais, en réalité, personne n'a été plus puni que moi."
"Tout s'est déroulé si vite et je dois avouer que je n'aurais jamais pu soupeser les conséquences",poursuit le Pauliste de 24 ans, attestant que Flavio Briatore, l'ex-directeur de Renault F1 banni, et Pat Symonds, ingénieur suspendu cinq ans, lui avaient soumis le scenario quelques heures avant la course. C'est sa version des faits. Et de tourner une fois de plus en boucle sur son registre préféré, celui de la victime : "J'étais dans une position difficile à cette période et la renégociation de mon contrat était en jeu si je n'acceptais pas la stratégie. J'ai été pris par surprise", insiste-t-il.
L'ennui est que, malgré ses dénégations, il sera toujours soupçonné d'avoir obtenu une monnaie d'échange avec la reconduction de son contrat Renault en 2009, car ses résultats ne plaidaient pas pour lui, à part une 2e place à Hockenheim et une 4e position à Suzuka. Malheureusement encore pour lui, la suite a pris les apparences d'un chantage ordinaire en vue de 2010. Son père, Nelson Piquet Sr, a justifié le déclenchement de l'affaire en expliquant avoir voulu "moraliser" la Formule 1. Le triple champion du monde (1981, 83, 87) n'était pas un exemple de franche camaraderie du temps où il pilotait, et a donc bien changé.
Par ailleurs, Nelson Piquet Jr jure que tout cela ne se serait jamais produit si son père avait assisté au GP de Singapour. Et, plus surprenant, il dédouane son équipier d'alors. "Alonso n'a pas participé à la réunion quand l'idée a été avancée. Connaissait-il ou non le plan ? Je n'en sais rien", conclue-t-il. Fernando Alonso n'est définitivement pas le quatrième individu qui a assisté au meeting technique et qui a chargé Flavio Briatore et Pat Symonds en témoignant sous X auprès de la FIA.
Lundi, "Junior" a ajouté quelques lignes à ses états d'âme. "Beaucoup de fans de Formule 1 m'en voudront pour encore longtemps. Mais je n'y peux rien, j'ai déjà semé de la m... Je demande pardon à tous ceux qui aiment la Formule 1", a-t-il dit, sur TV Globo.
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