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Pic: "Atteindre Glock"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 11/03/2012 à 10:56 GMT+1

Le Français Charles Pic débute chez Marussia avec un premier défi à relever : comprendre les réglages très complexes d'une monoplace, sur des circuits qu'il ne connaît pas. Son coéquipier Timo Glock est pour lui une référence, et à terme un rival à battre.

Formula One French driver Charles Pic poses next to his Marussia Virgin Racing car after a press conference on December 6, 2011 in Paris. Virgin Racing chose Pic to race for their rebranded Marussia team in the 2012 season alongside Germany’s Timo Glock.

Crédit: AFP

Vous avez un contrat d'un an, renouvelable un an sans clause de résultats. Vous n'avez donc pas d'épée de Damoclès au-dessus de la tête, de crainte de ce qui va arriver dans un an…
Charles Pic : C'est sûre que c'est bien mais ça ne change pas ce que je dois faire cette année : apprendre vite. J'ai la chance d'avoir un très bon coéquipier, Timo Glock, qui a beaucoup d'expérience. Il va falloir que j'atteigne son niveau le plus vite possible, que je sois capable de le battre.
C'est une réalité incontournable de devoir arriver avec des résultats et un sponsor pour pousser les portes de la Formule 1 ?
C.P. : Oui, bien sûr. La première des choses à avoir, c'est les résultats et prouver qu'on peut y aller. Après, bien sûr, il faut un soutien ; soit d'une écurie soit d'un gros groupe.
C'est un motif d'agacement, ce statut de pilote payant et qu'on attende de voir la suite ?
C.P. : Non, c'est assez logique : c'est ma première année en F1. J'ai prouvé en GP2 ce que je savais faire. A moi de travailler et de prouver en F1.
On se souvient l'an dernier d'un magazine montrant en Une les trois pilotes français éligible pour la F1 : Bianchi, Grosjean et Vergne. Vous est devenu le quatrième mousquetaire, avant d'être parmi les trois "élus"…
C.P. : Au début de l'année dernière, je n'étais pas affilié directement à une écurie de F1, contrairement à Jules (Ferrari), Romain (Lotus) et Jean-Eric (Red Bull). Je pense que ça venait aussi de là ; on m'attendait un peu moins. On a continué à travailler, on a trouvé Lagardère et voilà.
Vous avez aussi fait un sacrifice capillaire, en vous débarrassant de votre "casque". La Formule 1 exige ça pour rentrer dans le moule ?
C.P. : Oui. J'avais une coupe de cheveux plus longue que ça, qui n'était pas non plus très longue... J'ai posé la question et on m'a dit que la coupe était bien mais qu'il fallait un peu couper pour assagir. C'est ce que j'ai fait.
L'encadrement d'un pilote compte beaucoup : Olivier Panis a favorisé votre accession et il vous suivra cette saison (avec Didier Cotton). Il a discuté avec Marussia - en votre compagnie - du choix de votre ingénieur de voiture et votre ingénieur data…
C.P. : En fait, c'est en discutant que le choix (des ingénieurs) s'est fait naturellement. Je suis parti vivre en Angleterre, j'ai passé tout le mois de janvier et février avec eux. C'est une super équipe, ils sont très motivés. L'aide de McLaren va beaucoup apporter. La voiture de cette année va être un pas en avant.
Qu'est-ce que fait McLaren Applied technologies pour l'équipe ?
C.P. : Ils apportent un soutien technique : ils aident à développer la voiture. Pour nous, les pilotes, ils apportent le simulateur, un super outil pour un rookie.
Il y a beaucoup de choses à apprendre pour un débutant : la puissance du freinage, les pneus, le DRS…
C.P. : Il y a peu de temps pour le faire, c'est ce qui est si difficile. La première partie de la saison va être la plus difficile : il va falloir apprendre ces choses là tout en découvrant les nouveaux circuits. L'objectif est d'être prêt pour le retour à la campagne européenne.
Votre prédécesseur à ce poste, Jérôme d'Ambrosio, avait expliqué l'an dernier qu'au début il ne comprenait pas toujours certains aspects des briefings techniques, d'une réelle complexité…
C.P. : En ce qui me concerne, ça va. Mais je comprends ça : beaucoup de choses sont libres en Formule 1 par rapport aux catégories inférieures. Le différentiel, par exemple, est une chose très complexe : on peut le régler en entrée, milieu, sortie de virages rapides. Idem pour les virages moyens et lents. On peut même choisir son propre programme de différentiel. Ça fait énormément de paramètres à connaître, à comprendre et à adapter à soi en peu de temps.
C'est difficile de se mettre en valeur avec une voiture dépourvue de KERS ?
C.P. : Le KERS, c'est 0.7 ou 0.8 sec au tour. Il faut prendre les choses dans l'ordre : nous ne sommes pas chercher ces 0.7 ou 0.8 sec là. Il n'arrivera pas cette saison, mais je suis sûr que c'est pour les années à venir.
Ça se passe bien avec Glock ?
C.P. : Il a beaucoup d'expérience sur tous ces petits détails et il fait bien partout. Rien que sur le choix des pneus, les "très tendre", "tendre", "medium" et "dur" chauffent différemment, et il sait tout ça. Il échange sur un certain nombre de points, pas sur d'autres. A moi de comprendre avec les data que j'ai.
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