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Felipe Massa irrégulier chez Ferrari : infog ou intox ?

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 27/09/2013 à 13:01 GMT+2

Luca di Montezemolo, le président de Ferrari, a trouvé Felipe Massa trop inconstant pour le reconduire en 2014. Mais n'aurait-il pas dû réagir plus vite ? Pour le savoir, nous avons regardé les chiffres.

2013 Tests Jerez Ferrari Massa

Crédit: Panoramic

L'IDEE REÇUE
Felipe Massa aurait fait la saison de trop en 2013 chez Ferrari. Mais la Scuderia aurait dû arriver plus vite à cette conclusion.
LES CHIFFRES, L'HISTOIRE
Ce qui avait plu à Ferrari
Débutant brouillon chez Sauber en 2002, Massa avait perdu son statut de pilote de course en 2003. Mais Ferrari avait décelé - dans quelques éclairs de performances - son potentiel. Confiné aux essais de l'enviable bolide de Schumacher et Barrichello pendant un an, il avait pu polir son pilotage et développer son bagage technique pour retrouver un baquet de titulaire. Tout cela aux bons soins de Todt père et fils, Jean le directeur de Scuderia, Nicolas le manager personnel... De retour chez Sauber en 2004, motorisé par Maranello, le Brésilien subit la comparaison avec Fisichella mais domine en 2005 le déclinant champion du monde 1997, Villeneuve. C'est le point crucial de sa carrière.
2006 : l'apprentissage avec Michael Schumacher
Face à un choix difficile, il suit la voie suggérée par Ferrari : devenir l'appliqué second d'une star dans un top team plutôt que végéter jusqu'à l'oubli dans une équipe outsider. Ainsi, le voilà intronisé aux côtés de Schumacher en 2006. Il est dominé par l'Allemand en qualification (14-4) mais rentre 80 points en course, pas si loin des 121 de son chef de file. Cependant, il a pris une nouvelle dimension en entrant dans le club des vainqueurs en Turquie, puis chez lui au Brésil.
2007-2008 : crescendo face à Räikkönen
En 2007, Schumacher laisse sa place à Räikkönen et on constate que le Pauliste a progressé sur le tour chrono puisqu'il devance légèrement "Iceman" (9 fois sur 17 en qualification). Mais le dimanche est bien le jour qui compte, et spécialement celui de la finale à Sao Paulo, où le local parti en position de pointe consent à dérouler le tapis rouge pour le Finlandais, lui ouvrant ainsi la voie de la victoire et du sacre.
L'année 2008 est la plus belle du Sud-Américain : au volant d'une monoplace dont Räikkönen vit mal l'imprécision du train avant dans les rapides, il se régale encore en qualifs (6 poles à 2) et également en courses (6 victoires à 2) pour échouer d'un souffle contre Hamilton (McLaren) pour le titre. Tétanisé sur ce sommet du podium qu'il crût celui du monde, il se grandit malgré le poids de la déception d'une vie. Son patron, Domenicali, a parlé récemment d'une "de leçon de dignité sportive donnée au monde entier". Cette image est peut-être celle qui symbolisera sa carrière. Plus terrible encore, ce 2 novembre correspond à sa dernière pole position et à sa dernière victoire. Car la suite a marqué une lente et pénible descente dans la hiérarchie du peloton.
2009-2010 : coups d'arrêts
En 2009, la F60 est en retrait et Massa aussi puisqu'il est désormais moins rapide en qualif face à Räikkönen (4-5) quand surgit au GP de Hongrie le terrible coup d'arrêt dans sa carrière : percuté par un ressort échappé de la Brawn de Barrichello, il manque de perdre un œil et rate les sept derniers meetings. Et lorsqu'il revient à la compétition, en 2010, il se déclare physiquement à 100% mais le décor a changé : la Scuderia s'est réinventé autour de Fernando Alonso et son rôle de porteur d'eau est assez clair... Il s'incline sans broncher dès le quatrième gp, en Chine, où il subit l'assaut de son leader dans la pit lane, et commence à courir invariablement selon des plans qui arrangent l'Espagnol.
En Allemagne, il offre même sa victoire à "Nando" après avoir entendu ce message radio destructeur et humiliant : "Fernando est plus rapide que toi. Est-ce que tu peux confirmer que tu comprends ce message ?" Meurtri, il réalise une seconde partie de saison médiocre. Au global, il a cédé 16 fois sur 19 en qualification, réduisant pratiquement à néant ses chances de vaincre.
2011-2013 : l'inexorable déclin
En 2011, la descente aux enfers continue : il encaisse un 15-4 aux essais et un 257-118 en termes de points marqués. C'est sa première année "sans" mais il est sauvé. Pourquoi ? Parce qu'il s'est sacrifié pour Alonso, plus que jamais. A Singapour, son ingénieur, Smedley, lui a lancé : "Retiens Hamilton tant que tu peux, détruis sa course, vas-y mon gars !". Et puis, Red Bull a survolé la saison et il n'a jamais été question de jouer le titre Constructeurs. En 2012, il est encore une fois débiteur : 3-17 le samedi et 122 points à 278 le dimanche. L'exercice 2013 s'avère plus pénible encore, et à ce jour seuls ses GP d'Australie, d'Espagne, de Belgique et d'Italie sont véritablement réussis. Le reste est très moyen voire exécrable, spécialement les GP de Chine et de Monaco. Après Monza, Domenicali, le directeur d'équipe des rouges, estime que "même pour Felipe, le temps était venu d'aller voir ailleurs".
LE VERDICT
Les trois premières années de Massa en rouge auront été les plus belles. Il a clairement décliné face à Räikkönen en 2009 puis s'est fait étouffer par Alonso. Hockenheim 2010 a été le coup de grâce dont il ne s'est jamais remis. Depuis 2012, Ferrari ne pouvait compter sur lui pour le titre Constructeurs. En 2013, Alonso a fait constaté qu'il ne lui était quasiment d'aucune aide pour le titre Pilotes. Massa est resté huit années chez Ferrari. Deux de trop assurément.
2006 : 18 Grands Prix
2006 Infographie Ferrari Massa Schumacher
2007-GP d'Allemagne 2009 : 44 Grands Prix
2007-2009 Infographie Ferrari Massa Raikkonen
2010 - GP d'Italie 2013 : 70 Grands Prix
2010-2013 Infographie Ferrari Massa Alonso
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