La Formule 1 vote contre l'introduction des cockpits halo en 2017

Le halo, ce n'est pas pour tout de suite. Les dirigeants de la Formule 1, réunis jeudi soir, ont décidé de repousser au moins à 2018 l'introduction de ce système de sécurité destiné à protéger la tête des pilotes. Le débat fait rage depuis de longs mois, entre questions de sécurité et considérations esthétiques. "Si on fait la balance des pour et des contre, on n'a pas vraiment entendu beaucoup de points positifs", tranche l'homme d'affaires Bernie Ecclestone, sollicité par la BBC.

Ecclestone avait déjà manifesté sa ferme opposition au halo, un arceau en carbone développé par Ferrari et qui ressemble à une auréole fixée à la carrosserie derrière le volant et de part et d'autre du casque du pilote. "Nous avons le sentiment que malgré les nombreux tests conduits par la FIA, il n'a pas été étudié assez en profondeur", poursuit le grand argentier de la Formule 1. "Mais nous avons appris beaucoup sur ce que nous devons faire."

"Nous avons également décidé d'arrêter de l'appeler 'halo'", poursuit Ecclestone, également cité par Autosport. "Nous allons simplement parler de 'protection de la tête'". Ferrari a lancé les premiers tests de ce nouveau système lors des essais de pré-saison de Barcelone. Dans le même temps, Red Bull développe l'"aéroscreen", pare-brise assez haut mais ouvert sur le dessus.

Les deux systèmes ont provoqué un vif débat. "On a cette F1 cool, élégante, futuriste, et on y pose dessus un bouclier antiémeute", a d'abord critiqué le triple champion du monde Lewis Hamilton (Mercedes), qui estime désormais que, "à terme, les cockpits des monoplaces seront entièrement fermés. Ils protégeront au moins nos têtes à 100%, et non à seulement 70% comme avec le Halo." D'autres pilotes, comme Sebastian Vettel (Ferrari), ont lancé des appels pour renforcer leur sécurité.