La folle semaine de Vettel

Sitôt la ligne d'arrivée du Grand Prix d'Abou Dhabi franchie, dimanche 14 novembre, Sebastian Vettel laissait exploser sa joie. Le pilote allemand, plus jeune Champion du monde de l'histoire, ne se doutait pas encore des obligations qui allaient suivre toute la semaine. Porté en héros par l'équipe dès la sortie de sa monoplace, le vainqueur du GP ne pouvait pas encore fêter le titre avec ses ingénieurs et autres mécaniciens. La cérémonie du podium et les bouteilles de champagne débouchées, l'Allemand enchaînait les interviews d'après-course dont un direct avec la télévision allemande. Ce n'est que quelques heures plus tard qu'il rejoignait les siens pour une soirée à la mode Red Bull qui durait jusqu'au bout de la nuit.

Dès le lendemain matin, le pilote de 23 ans débutait son sprint européen entre Salzbourg et Milton Keynes. Il rejoignait d'abord la ville autrichienne, siège de la marque de boisson énergétique, en jet privé. Accompagné de son équipier Mark Webber, le jeune allemand, habillé de manière décontractée, était accueilli sous les applaudissements des employés. "Je n'ai pas encore trouvé le sommeil, à peine un petit peu dans l'avion, déclarait l'Allemand, les traits à peine tirés par une nuit blanche. Pour le moment, rien n'a vraiment changé. Plus tard, j'aurais plus de temps seul pour réaliser tout ce qui m'arrive." Ce n'était pas pour tout de suite.

Mardi, il poursuivait par une conférence de presse avec son équipier, le directeur de l'écurie Christian Horner et le directeur technique Adrian Newey. Après avoir signé des autographes et tenté de souffler dans un cor d'harmonie de la fanfare locale, il répondait, toujours avec le sourire, aux multiples questions des journalistes présents. "Mon premier titre mondial restera pour toujours un moment spécial, expliquait-il, confortablement installé dans un fauteuil avec une chemise aux couleurs de Red Bull. C'est comme le jour où vous remportez votre premier GP ou même le jour où vous montez pour la première fois dans une F1", ajoutait-il.

Avant de prendre le chemin de Milton Keynes où se situe l'usine de l'écurie, Vettel avait droit à une nouvelle soirée au sein même du siège de l'entreprise. Mercredi, il effectuait un crochet par l'Angleterre saluer les membres de l'écurie restés à l'usine avant de repartir dans la foulée pour les Emirats arabes unis. Sur le tracé qui l'a couronné quelques jours plus tôt, il disputait les essais collectifs pour tester les pneus Pirelli, amenés à remplacer les Bridgestone en 2011.

Deux nouveaux jours de roulage, vendredi et samedi, avant de retrouver ses proches dans sa ville natale d'Heppenheim, dimanche. Une semaine jour pour jour après avoir remporté le championnat du monde, il remplissait une dernière fois ses obligations devant plus de 10 000 personnes venues le saluer. Là, il multipliait les photos et échangeait quelques mots avec ses supporters, prompts à rebaptiser cette ville de 26 000 habitants "Vettelheim", en honneur de leur champion. Malgré le froid et la pluie, Vettel bouclait avec le sourire sa première semaine de Champion du monde. Celle qui vient s'annonce moins agitée même s'il participera le week-end prochain à la Course des champions à Düsseldorf.