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C'est Big Ben !

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ParEurosport

Publié 20/07/2003 à 18:15 GMT+2

Personne ne l'attendait. Pourtant, Ben Curtis a remporté à la surprise générale le British Open dimanche, signant ainsi la première victoire de sa carrière. L'Américain a profité des malheurs du Danois Thomas Bjorn, qui s'est effondré alors que le titre l

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Crédit: Eurosport

C'est peut-être la plus grosse surprise de l'histoire du British Open, qui en a pourtant vu d'autres en 90 ans d'existence. Mais la victoire de Ben Curtis, dimanche, sur les links du Royal St George, à Sandwich, apparaît absolument incroyable au regard des références de cet Américain de 26 ans. Depuis le début de sa carrière, Curtis n'avait jamais terminé dans les dix premiers d'un tournoi sur le PGA Tour. Autant dire que ses chances de victoire étaient quasiment nulles.
L'inattendu héros n'est pas le moins surpris de ce qui lui arrive. "C'est complètement fou. Honnêtement, le simple fait de passer le cut me suffisait amplement. Je n'en demandais vraiment pas davantage. Mais il se passe parfois des choses surprenantes", dit-il malicieusement. Auteur d'un excellent dernier tour en 69, Curtis a pourtant flanché sur la fin, concédant pas moins de quatre bogeys sur les sept derniers trous. Heureusement pour lui, personne n'a fait mieux. Certains ont même fait pire.
Woods à sa place
A commencer par Thomas Bjorn. Seul leader samedi soir, il a longtemps cru devenir le premier Danois à inscrire son nom au palmarès d'un tournoi majeur. Mais après un bogey au 15, Bjorn a craqué au trou suivant. Englué dans un bunker, il a eu besoin de trois coups pour s'en sortir, avant de faire un double bogey fatal. Il doit se contenter de la deuxième place, à un coup du vainqueur.
Moins de regrets pour Tiger Woods, quatrième au final à deux longueurs de Curtis, seul joueur à avoir achevé le tournoi sous le par. Le numéro un mondial s'est battu, luttant jusqu'au bout. Mais il est à sa place dans ce British. Vijay Singh échoue lui encore plus près. Le Fidjien est deuxième ex aequo, dans le par. Il a raté trop de putts pour espérer mieux. Même constat pour Davis Love, trop irrégulier d'un trou à l'autre. Thomas Levet, quant à lui, n'était plus dans le coup depuis longtemps. Sa 22e place confirme néanmoins son aisance dans les Grands Chelems.
Seul devant cette pléiade de stars, Ben Curtis est plongé dans son rêve. "Je pense qu'il va falloi que je dorme et que j'attende lundi matin pour réaliser que j'ai vraiment gagné le British Open" explique l'Américain, presque incrédule. "Voir mon nom à côté de ceux de Jakc Nicklaus, Arnold Palmer, Ben Hogan, Bobby Jones, me fait un effet difficilement explicable. Je ne suis pas seulement heureux, je suis aussi honoré d'avoir remporté ce tournoi ", reprend-il.
Il y a larmes et larmes
Le golf, il l'a appris dans son Ohio natal, avec son grand-père, disparu voilà cinq mois. "Il aurait adoré voir Ben aujourd'hui. Mais il était là, avec nous. Simplement, on ne peut pas le voir" confie joliment Bob Curtis, le père de Ben. C'est probablement parce qu'il pensait à lui que le vainqueur n'a pu contenir son émotion au moment de remercier sa famille et sa fiancée, avant de lever l'aiguière d'argent, le plus vieux et le plus prestigieux trophée de la planète golf.
Toutes les larmes n'ont cependant pas le même goût. Celles de Thomas Bjorn ne faisaient pas plaisir, mais peine à voir. " J'ai le sentiment que je méritais mieux que ce que j'ai finalement récolté, dit-il. C'est comme ça. C'est la vie. Mais les prochains jours ne vont pas être faciles à vivre" . Peut-être pourra-t-il passer un petit coup de fil à Jean Van de Velde, qui a lui aussi expérimenté douloureusement la cruauté du British.
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