Euro 2014 - France - Pologne : Les Bleus, confirmation attendue

L'équipe de France doit confirmer pour assurer déjà l'essentiel, en battant la Pologne et ainsi passer au prochain tour, ce soir (20h15) à Aarhus. Hésitants lors des matchs de préparation, les Bleus ont fait une entrée remarquée dans la compétition en affichant une belle cohésion et en retrouvant leurs vertus offensives. "On a eu une réussite assez insolente dans la finition, ce qui n'est pas forcément dans nos habitudes. Les gardiens en face étaient plutôt improductifs. C'est un match que l'on a rendu facile. Notre adversaire a rapidement renoncé", analysait mardi le sélectionneur français, au lendemain de la victoire de son équipe (35-28).

Grande nation du handball mais désormais sur le déclin, la Russie, privée de plusieurs vedettes, n'était pas l'adversaire le plus redoutable du groupe. Cyril Dumoulin, gardien de l'équipe de France, s'attend à un "duel plus difficile" contre la Pologne, vice-championne du monde 2007 mais toujours à la recherche d'une médaille sur la scène continentale. Le sélectionneur polonais Michael Biegler a misé sur un groupe en partie renouvelé, dont une majorité écrasante de joueurs évoluent dans le championnat local, en particulier à Kielce, troisième de l'édition 2013 de la Ligue des champions.

C'est le cas du gardien Slawomir Szmal, revenu au pays en 2011 après avoir fait les beaux jours de Rhein-Neckar Löwen en Allemagne. Elu meilleur joueur du monde en 2009 par la Fédération internationale, le portier est à 35 ans le véritable patron de cette équipe, capable de faire basculer un match à lui seul. Mais lundi, son excellente prestation (14 arrêts) face à la Serbie (19-20) n'a toutefois pas pu empêcher la défaite de son équipe, bien maladroite en attaque. "Ils valent mieux que cela. Ils sont, comme nous, dans une phase de renouvellement des générations, avec des joueurs expérimentés et de jeunes joueurs présentant pas mal d'intérêt. Ils peuvent jouer un rôle dans cette compétition. Néanmoins, ils ont déjà pratiquement le couteau sous la gorge. Pour eux, ce sera quasiment un match couperet", estime Claude Onesta.

"Il va falloir se réveiller et montrer un autre visage face à la France, une équipe qui a déjà tout gagné. Ce sera encore plus difficile que contre la Serbie", souligne pour sa part Mariusz Jurkiewicz, l'un des cadres de la sélection polonaise, à 31 ans. L'arrière gauche de Plock connaît un peu la France, pour avoir évolué aux côtés de Didier Dinart et Luc Abalo à Ciudad Real, en Espagne. "Luc, c'est mon joueur préféré en équipe de France. C'est un chic type et l'un des meilleurs joueurs du monde", souligne-t-il.

Il ne tarit pas d'éloges non plus sur Didier Dinart, entraîneur de la défense de l'équipe de France: "Heureusement qu'il a pris sa retraite, parce qu'avec lui sur le terrain, cela aurait été encore plus compliqué." "Ça l'arrange peut-être que je ne joue pas, mais il y quand même encore beaucoup de potentiel en équipe de France", répond l'intéressé. A commencer par les cadres comme Nikola Karabatic, souvent considéré comme le meilleur handballeur de la planète.

Lundi, le demi-centre de Barcelone s'est montré irréprochable en attaque (6 buts sur 6 tirs tentés), et il a surtout fait parler ses qualités de meneur d'hommes. Chez les novices, l'arrière droit Kévynn Nyokas, qui remplaçait Valentin Porte, blessé aux fessiers et encore incertain contre la Pologne, a lui aussi été un élément prépondérant dans la victoire grâce à sa puissance dans les tirs de loin (9 buts). Mais ils devront confirmer mercredi, pour assurer leur place au tour principal et ambitionner plus.