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Euro 2014 masculin : la France dans la peau d'un outsider

ParAFP

Publié 12/01/2014 à 10:24 GMT+1

Remaniée après des blessures, l'équipe de France aborde en outsider l'Euro 2014 au Danemark. La clé d'une bonne compétition sera le mariage entre joueurs expérimentés et la nouvelle génération.

2011 Fernandez Karabatic Onesta

Crédit: AFP

L'époque où les Experts raflaient tous les titres sans discontinuer fait partie du passé. Sixième lors du Mondial l'an dernier, la sélection française avait terminé à la onzième place du précédent Championnat d'Europe début 2012 en Serbie. Entre-temps, les Bleus avaient toutefois relevé avec succès le défi de conserver leur titre olympique à Londres mais l'équipe, aujourd'hui, est en reconstruction
Plusieurs piliers de l'époque ne seront d'ailleurs pas du voyage en terres scandinaves. Didier Dinart, le mythique défenseur, présent dans toutes les campagnes internationales des Bleus depuis 1998, a pris sa retraite. Bertrand Gille, l'infatigable pivot à la longue chevelure est blessé. L'arrière droit Xavier Barachet a lui aussi dû déclarer forfait.
Et des incertitudes planent sur le niveau de jeu de deux "historiques" de l'équipe de France. Le gardien fétiche Thierry Omeyer et le capitaine Jérôme Fernandez, revenus à temps de blessure, font bien partie du groupe élargi de dix-huit joueurs en voyage à Aarhus, où ils disputeront leur premier match lundi contre la Russie. Mais quel niveau afficheront-ils ? Opéré fin octobre d'un tendon d'un biceps, Omeyer, 37 ans, a obtenu le feu vert des médecins pour reprendre "progressivement" la compétition et n'est donc pas sûr de pouvoir jouer.
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2012 Euro France Omeyer

Crédit: AFP

De retour à l'entraînement en début de semaine, Fernandez, s'il a "de bonnes sensations" et ne montre pas d'appréhension, dit toutefois manquer de rythme. Pour l'arrière-gauche de Toulouse, 36 ans, le plus capé de l'effectif avec 360 sélections, l'équipe de France se situe dans une nouvelle phase. "Aujourd'hui on n'a pas un niveau qui nous permet d'ambitionner d'être sur le podium, estime-t-il. On a la possibilité d'y monter si tout nous sourit et ce dès le premier match contre les Russes." Derrière le Danemark, grand favori et champion d'Europe en titre, l'Espagne, championne du monde, et la Croatie sont mieux armées que la France, selon ses dires.
Quelles ambitions pour cet Euro danois ?
"Je ne suis pas sûr que l'on fasse aussi peur que par le passé. Les autres équipes ont bien perçu que l'on était potentiellement fort mais avec toutefois des imperfections et des doutes qui ne sont pas levés", souligne pour sa part le sélectionneur Claude Onesta. "Même si l'équipe est en reconstruction, l'objectif sera toujours de gagner", tranche Nikola Karabatic, qui vise avant tout le podium. Avec ses deux couronnes mondiales (2009, 2011), pour autant de titres continentaux (2006, 2010) et olympiques (2008, 2012), le demi-centre de Barcelone fait partie, à bientôt 30 ans, des cadres avec Omeyer et Fernandez, mais aussi Daniel Narcisse, Michaël Guigou, Luc Abalo et Cédric Sorhaindo.
A l'exception de ce dernier, tous ont été titrés il y a six ans lors des JO de Pékin qui ont lancé la série victorieuse des Experts. A l'Euro, Claude Onesta attend d'eux des performances mais aussi qu'ils encadrent une génération peu expérimentée mais prometteuse, incarnée par Luka Karabatic (le frère de Nikola), 25 ans, Mathieu Grébille, 22 ans, Valentin Porte, 23 ans, et Kentin Mahé, 22 ans. Tous, sauf Porte, présent au Mondial l'an passé, disputeront leur première grande compétition internationale.
Lors de la Golden League, qui a servi de préparation, ce mélange d'expérience et de nouveauté n'a pas forcément rassuré. Timides face au Qatar (29-23), les Français sont passés tout près d'une victoire contre les Danois (28-29) avant de souffrir contre les Norvégiens (29-28). "Le seul véritable bémol c'est l'efficacité au tir. Mais, le plus important c'est que dans l'adversité, nous n'avons pas baissé les bras, en nous montrant solidaires. Ces rencontres sont le reflet de ce que nous aurons à l'Euro", souligne Nikola Karabatic. De la solidarité, les Français en auront bien besoin pour se sortir d'un groupe C relevé avec, outre la Russie, la Pologne et la Serbie, vice-championne d'Europe en titre.
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mathieu grébille

Crédit: Panoramic

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