De retour à Paris, les champions d'Europe ont été accueillis en héros

A peine débarqués de Copenhague, les hommes de Claude Onesta ont été reçus avec les honneurs dus à leur nouveau statut, après une septième victoire d'affilée en finale européenne, mondiale ou olympique. "Bravo Valentin (Porte, l'un des héros de la finale, avec ses neuf buts, ndlr), bravo Nikola (Karabatic, élu meilleur joueur du tournoi)" : une trentaine de supporteurs étaient là, drapeaux tricolores au vent et bérets rouges sur la tête pour certains, pour saluer les ex-Experts, désormais labellisés Indestructibles ; mais surtout une marée de journalistes, de caméras de télévision et d'appareils photos, noyant joueurs et fans.

Premier arrivé, "Titi" Omeyer s'est engouffré parmi les supporteurs avec un large sourire sur les lèvres, bras levés en signe de victoire. Derrière lui, William Accambray, les frères Nikola et Luka Karabatic, puis toute l'équipe. "C'est compliqué à décrire ce que je ressens", explique Luc Abalo, l'ailier caoutchouc, encore insaisissable dimanche contre les Danois à Herning. "Cette médaille, elle ne ressemble pas aux autres", bredouille-t-il, un sourire fatigué sur le visage, aux micros tendus devant lui : "Je suis très fatigué, je suis mort, je n'ai pas dormi depuis hier, je suis KO, et on enchaîne en plus !"

Pas de répit en effet pour les héros : une conférence de presse d'abord, dans un salon de l'aéroport. Puis un départ en bus, vers les Champs-Elysées, pour une réception organisée par leur équipementier, avec les supporters. Puis ce sera une soirée privée, avec proches et familles. "Ce soir, il y a une grosse soirée qui nous attend", confirme Didier Dinart, Expert tout jeune retraité devenu entraîneur de la défense des Bleus et présent sur le banc au Danemark aux côtés d'Onesta: "Et on a vraiment à coeur de se quitter en beauté", ajoute-t-il, laissant présager une nouvelle nuit blanche pour Luc Abalo...