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Onesta avant la finale France - Danemark : "Que leur public devienne un boulet"

ParAFP

Mis à jour 26/01/2014 à 01:01 GMT+1

Claude Onesta espère jouer un mauvais tour aux Danois en finale en faisant en sorte que leur public devienne un "boulet insupportable", ce dimanche à Herning.

Claude Onesta

Crédit: Eurosport

CLAUDE ONESTA, vous disiez vouloir préparer cette finale avec gourmandise...
Forcément que c'est avec gourmandise. Le fait d'avoir déjà gagné vous donne la possibilité de vivre ces moments-là comme des moments d'exception et comme des privilèges. Et non pas à les vivre comme des risques et avec un enjeu qui commence à vous ronger.
Que vous inspire ce match?
De là où on vient, avec une équipe rajeunie et dans un contexte aussi hostile, cela nous rappelle quelques petits souvenirs d'aventures précédentes. Si on parvient à éteindre cette salle comme on avait réussi à le faire en 2009 à Zagreb (lors du Mondial), cela mettrait un point final à cette aventure et cela serait un moment exceptionnel.
Vous aurez encore une fois tout un public contre vous...
Lors de notre dernière finale contre le Danemark, au Mondial-2011 à Malmö (remporté 37 à 35 a.p.), la salle était aussi rouge. Il n'y avait que des Danois. On aborde cette finale sans inquiétude, sans peur et avec la ferme envie d'essayer de brouiller les cartes. C'est un Euro construit par le Danemark et pour le Danemark avec une mobilisation populaire importante. Leur équipe est rayonnante, même si elle a été plus en difficulté vendredi (en demi-finale contre la Croatie). Ses joueurs survolent la compétition. Ils sont beaux, souriants, joviaux. On les voit toute la journée dans des publicités (sourire). C'est une belle organisation, un bel Euro. Il ne leur manque que le titre. Tout semble fait pour qu'ils réussissent et que ce soit une grande fête pour tout le monde. On va essayer de perturber ce plan qui nous paraît trop rationnel.
Comment comptez-vous vous y prendre ?
Ce public peut porter son équipe et la préparer à un moment de joie et de communion immense. Mais il peut aussi devenir un poids énorme sur les épaules qui, tout d'un coup, va devenir trop lourd. On doit donc faire douter les Danois et progressivement faire en sorte que ce public, qui commence à se taire et à se crisper, devienne un boulet insupportable à porter. Ce n'est pas impossible. C'est en tous cas une belle farce d'essayer, parce que tous ses gens ne viendront pas pour nous.
Vous allez donc dire à vos joueurs de ne pas avoir peur?
Pourquoi avoir peur? Peur de quoi? Je le leur disais avant la demi-finale déjà. On ne peut pas avoir peur de quelque chose que l'on recherche. La peur, c'est lorsque l'on va vers quelque chose que l'on ne connaît pas et que l'on redoute. Là, on a travaillé comme des forcenés pendant des mois pour accéder à ce moment-là. Ce serait trop bête de se crisper quand on a le privilège d'y être. Au contraire, le but est d'en profiter pleinement. Bien évidemment, il y a un rapport de force et on peut perdre, mais nos adversaires aussi. Ce ne sera pas la fin du monde si on perd. Au delà de la déception, il y a le parcours déjà acccompli et les projections sur la suite.
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