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Cadres préservés, réservistes impliqués : pour les Experts, c'est tout bon

Laurent Vergne

Mis à jour 13/01/2017 à 18:45 GMT+1

MONDIAL 2017 - Face au Brésil, les Bleus ont su se rendre leur match d'ouverture facile. Double conséquence heureuse, certains cadres ont pu être économisés dès la mi-temps, et des réservistes ont bénéficié d'un temps de jeu important, avec le gain de confiance qui va avec. Tout bénef', donc…

Olivier Nyokas face au Brésil, lors du match d'ouverture du Mondial 2017.

Crédit: Panoramic

"Le problème, c'est qu'on a eu une poule terrible, qu'on a dû batailler ferme pour gagner nos matches, et on se rend compte que les rotations ont manqué..."Ces paroles, prononcés par Claude Onesta au soir de la défaite en finale des Jeux de Rio contre le Danemark, avaient pointé le maillon faible des Experts. L'été dernier, le staff tricolore avait tiré au maximum sur la corde de ses principaux cadres, à l'image de Nikola Karabatic. La star des Bleus avait fini le tournoi sur les rotules et avait raté sa finale. Tout ce que Didier Dinart et Guillaume Gille veulent éviter dans ce Mondial 2017.
Mercredi soir, à Bercy, l'équipe de France a déjà réussi dès son premier match ce qu'elle n'avait jamais pu s'autoriser à Rio : piocher jusqu'au plus profond de son effectif pour faire souffler ses cadres. Un vrai luxe dans une compétition où il faudra, pour aller au bout, disputer neuf matches en deux semaines et demie. En se mettant hors de portée des Brésiliens dès le premier acte, les Experts ont pu impliquer l'intégralité de leur effectif dans ce match inaugural. "Le point positif, c'est que l'on a pu faire les rotations nécessaires, sans puiser dans les organismes", a souligné Didier Dinart.
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A l'image de Niko Karabatic et Guigou, les cadres ont pu être préservés contre le Brésil.

Crédit: Panoramic

Besoin de tout le monde

Tout l'inverse de Rio, donc. Au Brésil, avec des matches au couteau tous les deux jours, les Français se sont trouvés dans un cercle vicieux : impossible de faire souffler les cadres. Donc d'impliquer les réservistes. Résultat, quand le staff a eu besoin d'eux dans la dernière ligne droite, ils n'étaient pas dans le rythme. Mercredi soir, Niko Karabatic a passé la seconde période sur le banc. Olivier Nyokas, Adrien Dipanda, William Accambray, Ludovic Fabregas, Kentin Mahé ou le jeune Nedim Remili ont obtenu un temps de jeu très significatif. Et Vincent Gérard a relayé Thierry Omeyer lors des 30 dernières minutes. Sans perte apparente d'efficacité, en défense ou dans le jeu offensif.
C'est sur ce point que Nikola Karabatic a tenu à insister lui aussi dans les entrailles de l'AccorHotels Arena. "Si on veut faire quelque chose sur ce Mondial, il faut qu'on apporte tous, a souligné le demi-centre vedette du Paris Saint-Germain. C'est ce qu'on a fait contre le Brésil. Tout le monde est rentré dans sa compète dès le premier match et ça c'est bien. C'est positif." Les habituels suppléants l'ont bien ressenti ainsi, à l'image de Nedim Remili : "On va avoir besoin de tout le monde sur cette compétition."

Nyokas : "Mes partenaires me font confiance"

Sur cette première rencontre, ils ont en tout cas répondu présent. Ce fut le cas notamment d'Olivier Nyokas, actif et productif après la pause avec trois buts. "Mes partenaires me font confiance", se satisfait le Nantais, qui retrouvera son public à partir de vendredi. Bien sûr, il faudra attendre de le voir, de les voir face à une opposition plus féroce. Mais au-delà du contexte, pas question de faire la fine bouche. "Est-ce plus facile de rentrer dans un match plié? Ça reste un match de handball, les adversaires en face ne nous laissent pas marquer des buts. Ils sont peut-être atteints mentalement, mais physiquement, ils sont encore là. C'est une belle chose que tout le monde ait pu apporter sa pierre à l'édifice. C'est de bon augure pour le reste de la compétition."
Si les Karabatic, Narcisse, Guigou et Cie ont leurs certitudes, ce n'est pas forcément le cas d'un Nyokas ou d'un Fabregas. D'où l'intérêt d'avoir pu tous leur faire prendre une part active au jeu. "Un joueur comme Olivier Nyokas qui n’a pas joué en préparation, là il est entré et il a pu faire de belles choses, c’est important pour la confiance surtout", note Luc Abalo. La confiance des uns gonflée, l'énergie des autres préservée, c'est le double enjeu des Experts dans cette première phase. A ce niveau-là, ce France-Brésil n'aurait pas pu être plus parfait.
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Nedim Remili

Crédit: Panoramic

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