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L'antisèche : Même quand Omeyer sombre, les Bleus restent insubmersibles

François-Xavier Rallet

Mis à jour 24/01/2017 à 23:46 GMT+1

MONDIAL 2017 – Sortie victorieuse de son quart contre la Suède (33-30), l'équipe de France a fait un pas de plus vers sa quête de 6e étoile mondiale. Mais si une grosse étape a été validée ce mardi avec cette finale avant l'heure, les Bleus sont encore loin d'un nouveau titre mondial.

Les Bleus après leur victiore face à la Norvège

Crédit: AFP

Le jeu : Parfois, la révolution a du bon

Les Bleus peuvent dire au revoir à Lille sans regret. Alerté par ce qu'elle avait montré jusque-là, on savait que la Suède était d'un tout autre calibre que les précédents adversaires dominés par les Bleus. Les Scandinaves n'ont pas failli à leur (nouvelle) réputation et ont malmené les tenants du titre jusqu'au bout. Pour cette finale avant l'heure, Dinart a tout modifié ou presque au coup d'envoi. Du 7 majeur retenu contre l'Islande, le coach n'a gardé que trois joueurs. Le début de match des siens a dû le conforter dans ses choix. Il y a eu du combat, de l'intensité. Bref, un vrai match de titans.
Les premières minutes face à la Suède n'ont ressemblé en rien à celles de l'Islande. Et heureusement d'ailleurs. Elles ont surtout permis à Kentin Mahé et Ludovic Fabregas de s'illustrer. Face à cette jeune équipe suédoise, les Bleus ont dû diversifier leurs attaques, mais les ailes ont encore été très peu utilisées. Si, contre l'Islande, Nikola Karabatic avait éprouvé toutes les peines du monde à trouver ses pivots en 1re période, ce mardi soir, le demi-centre a distribué quelques caviars tout au long de la partie. Dans la cage, Omeyer n'a jamais été dedans et a été parfaitement secondé par Vincent Gérard. La France a trouvé son salut quand elle a arrêté de se faire fusiller par les arrières suédois. La voilà en demi-finale et de retour à Paris sans bobo apparent. Et c'est bien le principal.
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Mahé lors de France-Suède

Crédit: AFP

Les joueurs : Mahé, Fabregas et Remili au top, Gérard en N.1 bis

Titularisé, Ludovic Fabregas nous a encore surpris. En bien. Comme toujours. Le pivot de 20 ans a inscrit très vite 4 buts (sur les 8 premiers tricolores) et a réalisé un début de partie de géant. Avant de s'étioler physiquement, éprouvé par son travail défensif sur les molosses suédois et notamment Nilsson et ses 114 kg. A l'arrivée, il a de nouveau rendu une copie parfaite (5/5) et a montré à quel point il était devenu indispensable à cette équipe.
Kentin Mahé a, lui, signé son meilleur match du Mondial. Avec 9 buts au compteur, dont un déterminant 7 sur 7 aux jets de 7 mètres, le joueur de Flensburg aurait mérité d'être élu MVP de la partie (Mikael Appelgren a reçu la montre en fin de match). A l'instar d'un Nedim Remili très inspiré. Enfin, Vincent Gérard a lui aussi sa part de responsabilité dans cette qualification. Au secours d'un Omeyer dépassé, l'ancien Dunkerquois(9 arrêts sur 25) a signé 35 très grosses minutes et sorti les Bleus d'un bien mauvais tour.
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Remili lors de France-Suede

Crédit: AFP

Le facteur X : Heureusement que Nedim Remili ne doute jamais

Du haut de ses 21 ans, Remili grignote du temps de jeu et se fait une place de plus en plus grande au milieu de toutes ces stars. Très bon contre l'Islande, le Parisien a remis ça contre la Suède. Après un début de seconde période hésitant, il n'a jamais douté et n'a cessé de tenter sa chance pour finir avec 6 buts (sur 8 tirs). Du très bon boulot qui lui a permis de prendre l'avantage pour le poste d'arrière droit.

La stat : 2 sur 15

Thierry Omeyer a raté sa première période. Titi a même raté son match, peut-on dire. Alors qu'on savait l'importance qu’il pouvait avoir face aux artilleurs suédois, le portier du PSG n'a pas été en mesure de jouer les sauveurs lors des 25 premières minutes. Sur 15 tirs, Omeyer n'en a arrêtés que… 2. Soit 13% de réussite. Souvent pris à contre-pied, le gardien, qui a vu rentrer les neuf premiers tirs scandinaves, a dû attendre la 18e minute pour détourner le premier. Malheureusement pour les Bleus, un seul autre a suivi et il a été logiquement et à raison remplacé par Vincent Gérard, bien meilleur, cette fois-ci.

Le tweet qui résonne très fort dans les oreilles et ça fait du bien

La décla : Didier Dinart

C'est l'équipe la plus solide du tournoi sur le jeu rapide. Les Suédois sont aussi très costauds en défense. C'était peut-être une finale avant la lettre. Nous avons vraiment eu peur ce soir.

La question : La France a-t-elle (déjà) fait le plus difficile dans sa quête de 6e titre mondial ?

N'allez pas croire que les Bleus se voient déjà en finale. Ils n'ont pas pour habitude de se voir plus beaux qu'ils ne le sont. Et pourtant, auréolés de tous ces titres, ils pourraient. Mais l'une des forces de cette équipe est de ne sous-estimer personne. Dinart et ses ouailles n'ont cessé de le répéter depuis le début du Mondial.
Après les éliminations surprises de l'Allemagne et du Danemark, les Français savent pertinemment qu'ils auraient pu être renvoyés à la maison dès les quarts. La Suède désormais accrochée au tableau de chasse, il ne reste que deux matches à gagner avant cette fameuse 6e étoile. 120 minutes toutes aussi importantes que les 420 déjà disputées.
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