Comme dans un rêve

Les handballeuses françaises se sont ouvert les portes du deuxième tour du Championnat du monde, et peut-être plus, en réussissant l'exploit d'écraser l'Allemagne 29 à 15 jeudi à Wuxi, en Chine. "Il faut rester calme et humble. C'est une bonne nouvelle, mais on sait que ça peut être fragile. On va jouer notre chance jusqu'au bout avec moins de pression", a commenté Krumbholz.

Les Bleues ont sorti une performance exceptionnelle en défense, surtout en seconde mi-temps, où les Allemandes n'ont pu inscrire que cinq buts. Elles se sont aussi retrouvées en attaque, à l'image de la jeune Claudine Mendy (6 buts), d'Allison Pineau et de Katty Piéjos (5 chacune). Mais la grande dame du match a été la gardienne Amandine Leynaud, qui a détourné plus de la moitié des tentatives adverses (17 arrêts sur 32 tirs) et ce dès les premières actions. Après 13 minutes de jeu, elle n'avait encore encaissé qu'un seul but.

Après une première mi-temps accrochée (10-10), les Allemandes, engluées dans le mur bleu, se sont complètement effondrées, encaissant un incroyable 19 à 5. "Il a fallu qu'on soit au pied du mur pour réagir. C'est un match qu'on a gagné avec la manière. Plus 14 avec moins de 20 buts encaissés, que dire de plus!", a souligné Pineau, la demi-centre, un peu interloquée par l'ampleur du succès, comme l'entraîneur Olivier Krumbholz, qui a même parlé de "stupeur".

"Elles en avaient ras le bol de ne pas réussir ce qu'elles voulaient faire. Elles se sont mises en ordre de bataille. Elles ont refusé la défaite et elles ont pris un ascendant physique", a ajouté le sélectionneur, dont les joueuses s'étaient mises en position inconfortable dès le premier jour en perdant contre le modeste Brésil. Les Françaises vont maintenant se rendre à Yangzhou pour disputer trois matches à partir de samedi contre l'Autriche, l'Angola et surtout la Russie dans un ordre à déterminer. Comme les résultats du premier tour entre équipes qualifiées sont conservés, elles démarrent avec un succès sur l'Allemagne et une défaite contre le Danemark.

Tous les espoirs sont permis, même s'il leur faudra probablement faire un sans-faute pour atteindre le dernier carré et donc battre les Russes, doubles championnes du monde en titre. "Il faut rester calme et humble. C'est une bonne nouvelle, mais on sait que ça peut être fragile. On va jouer notre chance jusqu'au bout avec moins de pression", a commenté Krumbholz.