Samuel Honrubia: En pariant contre Montpellier, "on a tenté un coup"

"On a tenté un coup", a assuré mercredi devant le tribunal correctionnel de Montpellier l'international Samuel Honrubia, jugé pour escroquerie avec 15 autres prévenus, dont la star du handball Nikola Karabatic, dans l'affaire des paris suspects portant sur le match présumé truqué entre Cesson et Montpellier en 2012.

"Je ne suis pas fier de ce que j'ai fait. Mais il y avait une opportunité: c'était l'hécatombe, jamais il n'y avait eu autant de blessés et je ne me suis pas posé plus de questions", a affirmé Samuel Honrubia, qui avait misé 3 000 euros par l'intermédiaire de son ami Ayoub Chah. Ce dernier comparait pour avoir parié 4000 euros que lui avait confiés Honrubia, lequel s'était fait prêter cette somme par le slovène Dragan Gajic.

"C'était la fin de saison. On a tenté un coup. On savait qu'on pouvait perdre (le pari)", a souligné Honrubia, reconnaissant avoir hésité entre un pari sur la victoire de Cesson à la fin du match et le fait que Cesson mènerait à la pause. Selon l'actuel joueur du PSG, la décision de parier sur la mi-temps a été prise avec son ami "dès mercredi" et "sans attendre de connaitre" la cote de la rencontre.

"On a décidé de jouer le samedi, je ne pouvais pas y aller car je n'avais pas le droit de parier, et lui ne pouvait pas y aller avant", a-t-il affirmé, précisant un peu plus tard que le choix de parier à 10h00 - le moment que la justice considère comme le "top-départ" -, avait été déterminé parce qu'il était "dans notre emploi du temps".

Depuis la loi du 1er février 2012, les joueurs ont l'interdiction, selon les règles établies par chaque fédération sportive, de parier sur leur propre sport. Dans le cadre de cette affaire, la commission de discipline de la Ligue nationale de handball a infligé en février 2013 six matches de suspension à Samuel Honrubia.

Le joueur avait quitté Montpellier après l'affaire et rejoint le PSG, mais il était déjà en contact avec le club de la capitale avant les faits.

La justice soupçonne un arrangement du match Cesson-Montpellier le 12 mai 2012 et des paris portant sur le score à la mi-temps, qui ont rapporté quelque 300.000 euros de gains, au détriment de la Française des jeux (FDJ).