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Dignes de la légende

Eurosport
ParEurosport

Publié 05/12/2009 à 11:28 GMT+1

Club légendaire, le Canadien de Montréal fêtait vendredi soir son 100e anniversaire. Moribonds en ce début de saison, les Habs, transcendés par l'émouvante cérémonie qui a précédé la rencontre, ont retrouvé de l'allant pour corriger Boston (5-1). Le temps d'un soir, ils ont été dignes de la légende.

2009 NHL Montreal Canadiens Centenaire

Crédit: Reuters

Ils ne pouvaient pas gâcher la fête. Le match face à Boston, au Centre Bell, constituait le clou du spectacle en cette journée de centenaire du Canadien de Montréal. Pour l'occasion, les Habs, qui restaient sur quatre défaites consécutives, ont retrouvé, au moins le temps d'un soir, l'esprit de conquête d'un club légendaire. En un siècle, Montréal a conquis 24 Coupes Stanley, record absolu. Même si le dernier titre remonte à 1993, imposant au Tricolore une disette inédite dans sa prestigieuse histoire.
Mais vendredi soir, tout ça était oublié. Dans le sillage d'un Mike Cammalleri déchainé et auteur de son deuxième hat-trick de la saison (trois buts en seconde période), le Canadien a balayé Boston (5-1). Peut-être faudrait-il organiser tous les soirs une cérémonie aussi émouvante que celle à laquelle les 21.273 spectateurs du Centre Bell ont assisté vendredi, car les joueurs, manifestement, avaient un supplément d'âme face aux Bruins. "Avant le match, j'étais comme un gamin dans un magasin de jouets", avoue Cammalleri, arrivé à Montréal cet été et déjà touché par le poids de la légende séculaire. "Voir tous ces grands joueurs, ça m'a donné une grande source d'inspiration. Je suis entré sur la glace avec un grand sourire sur le visage et j'avais envie de prendre énormément de plaisir." Il en a pris et en a donné. L'immense hommage que lui a rendu le public en fin de match l'a touché au plus haut point. "Je crois que je n'oublierai jamais ce moment, souffle Cammalleri. Je remercie les fans de m'avoir offert ça". Quand on donne tout pour lui, ce public centenaire sait rendre au centuple.
Lafleur, Bouchard, Beliveau, Bouchard et tous les autres
Carey Price, erratique et très critiqué depuis deux mois, a lui aussi sorti le grand jeu en réussissant 37 arrêts. Son blanchissage s'est envolé à moins de cinq minutes de la fin du match, lorsque Vladimir Sobotka a sauvé l'honneur pour Boston, mais peu importe. "Avoir toutes ces légendes pour nous soutenir, c'était quelque chose de très spécial", confie le jeune gardien de but. Price incarne mieux que quiconque la dualité du joueur moderne du Canadien. La fierté, immense, que procure l'appartenance à ce monument du sport nord-américain, tout autant que l'imposant poids du passé. Chaque joueur doit porter sa croix. Celle de Price se nomme Patrick Roy, le grand gardien de but, artisan majeur du dernier trophée conquis par Montréal.
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2009 NHL Montreal Canadiens Cammalleri

Crédit: Reuters

Souvent frustré depuis le début de la saison (les Habs n'avaient gagné que 7 matches sur 15 joués à domicile avant d'affronter Boston), le public montréalais a donc été gâté vendredi. Pendant le match, mais aussi avant. Trois joueurs de légende, Jean Beliveau, vainqueur de 10 Coupes Stanley avec les Canadiens, Guy Lafleur et Patrick Roy, participaient à la fête. Les vieilles gloires encore en vie, Emile Bouchard, 90 ans, et Elmer Lach, 91, ont vu leurs maillots floqués du N.3 et N.16 retirés. Cette journée était le point d'orgue d'une année de célébrations, puisque les Canadiens de Montréal a été fondé le 4 décembre 1909. Au mois d'octobre, en tout début de saison, la mairie avait tenu à rendre hommage à sa façon à ce club qui a tant fait pour la renommée de la ville en renommant l'artère qui passe devant le Centre Bell "Avenue des Canadiens de Montréal".
Vendredi soir, chacun a été emporté par l'atmosphère spéciale qui régnait au Centre Bell, antre gigantesque, au confort parfait, mais qui n'offre pas le parfum constitué de l'improbable mélange de sueur et de gloire qui dégoulinait de tous les murs du Forum, l'ancienne salle de Montréal, où ont été écrites les plus belles pages de l'histoire des Habs. L'esprit du Canadien était donc plus que jamais vivace vendredi. Puisse-t-il perdurer au-delà de cette soirée inoubliable où, l'espace de quelques heures, l'horloge de l'histoire s'est arrêtée, conjuguant le passé et le présent au même temps.
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