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Le Canada n'attend que ça

Eurosport
ParEurosport

Publié 18/02/2010 à 09:05 GMT+1

Le Team Canada n'a pas raté son entrée dans le tournoi olympique mardi en étrillant la Norvège (8-0). La première marche d'un parcours que les Canadiens espèrent triomphal. Au pays où le hockey est roi, aucun autre résultat que la médaille d'or ne sera toléré pour ce tournoi à domicile.

2010 JO Vancouver Canada

Crédit: Reuters

Dimanche soir, Alexandre Bilodeau a brisé la malédiction. En offrant au Canada sa première médaille d'or en trois éditions organisées à domicile, le bosseur de Montréal a d'une certaine manière libéré toute la délégation. Mais ne vous y trompez pas. Même si le Canada venait à rafler 15 médailles d'or, ses Jeux ne seront pleinement réussis que si son équipe de hockey sur glace décroche le titre. On mesure mal vu de France à quel point cet enjeu supplante tous les autres aux yeux des Canadiens. Tout un peuple est prêt à pousser derrière le team Canada.
L'entrée en jeu de la bande à Sidney Crosby, mardi soir, a donné une nouvelle dimension aux Jeux de Vancouver. Le match face à Norvège (victoire 8-0) avait des airs de deuxième cérémonie d'ouverture. De Montréal à Vancouver, de Calgary à Toronto, le hockey est un véritable vecteur d'union nationale. Difficile de trouver quelqu'un qui n'aime pas ce sport. Le destin de l'équipe dirigée par Mike Babcock sera donc le fil rouge des JO. Le Premier ministre lui-même, Stephen Harper, a bien situé le niveau des attentes: "Je ne pense pas qu'une équipe, dans quelque pays que ce soit, a déjà connu une telle pression pour remporter le titre, seulement le titre et rien d'autre", a-t-il lancé. Même une médaille ne suffira pas à contenter les fans, si elle est en argent ou en bronze. Les joueurs savent donc ce qu'ils ont à faire.
Iginla: "On ressent une énorme attente"
Si Vancouver, comme chacune des six villes canadiennes possédant une franchise, vit tout au long de l'année au rythme de la NHL, la passion est sans commune mesure pour ces Jeux Olympiques. Une sorte de frénésie s'est emparée de la grande cité de l'ouest canadien. L'Américain Ryan Keskler, qui porte habituellement le maillot des Canucks, n'a pas reconnu la ville qu'il avait quittée il y a deux semaines pour le long road trip de l'équipe de Vancouver. "C'est presque palpable, explique-t-il. Il y a ces drapeaux canadiens partout, des photos de Crosby ou Brodeur partout dans la ville. D'habitude, je croise des gens avec des maillots des Canucks. Aujourd'hui, je n'en vois plus un, ils ont tous le maillot du Canada."
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2010 JO Vancouver Canada

Crédit: Reuters

Evidemment, cette excitation n'a pu échapper aux principaux intéressés. Jarome Iginla, qui était déjà là lors du titre (le premier depuis 50 ans) de Salt Lake City en 2002, en témoigne. Ce qu'il vit et ce qu'il voit depuis quelques jours est sans commune mesure avec tout ce qu'il a connu auparavant. "Si on ne savait pas que nous étions à la maison, il suffit d'ouvrir les yeux pour le comprendre. Dans le centre ville, les gens nous arrêtent, nous disent qu'ils sont tous à fond derrière nous. On ressent une énorme attente", confie l'ailier de Calgary. Pour les joueurs canadiens, ce soutien n'a pas de prix. Mais il est à double tranchant. Même si toutes ces stars sont rompues aux aléas de la pression, celle qui va peser sur leurs patins pendant près de deux semaines présente, même pour eux, un aspect inédit.
C'est sans doute partiellement pour cette raison, sans négliger le manque de cohésion collective d'un groupe qui n'a pu s'entrainer qu'une seule fois ensemble, que le Team Canada a bafouillé son hockey pendant un tiers temps face aux Norvégiens, avant d'inscrire huit buts dans les deux derniers tiers. "Bien sûr qu'il y avait de la nervosité, admet Mike Babcock. Mais au fil du match, les gars ont oublié pourquoi ils étaient là pour se focaliser sur le jeu." C'est probablement aussi pour cette raison que Steve Yzerman, l'ancienne légende des Red Wings devenu directeur général de la sélection canadienne, ne cesse de répéter que la Russie est la favorite de ce tournoi olympique. Evidemment, personne n'est obligé de le croire. Parce qu'ils estiment que ce jeu leur appartient d'une certaine manière, les Canadiens ne pourront tolérer autre chose que l'or.
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