On refait le Grand Prix : Marquez était le plus fort mais heureusement il n'était pas parfait

ParStéphane Vrignaud

Mis à jour 26/09/2016 à 15:26 GMT+2

GRAND PRIX D'ARAGON - Tout est parti de Marc Marquez (Honda HRC), dimanche : l'Espagnol a joué les durs au départ, puis il s'est raté avant de se venger magistralement. Les autres ont essayé de sauver ce qui pouvait l'être. Voici ce qu'il faudra retenir de la 14e manche du Mondial.

Marc Marquez (Honda HRC) au Grand Prix d'Aragon 2016

Crédit: Honda Motor Co. Ltd

La note : 4/5

Vinales (Suzuki) a joué son va-tout en début d'épreuve, ça a frotté entre Lorenzo (Yamaha) et Marquez (Honda) avant l'erreur du Catalan qui a du se refaire avec quatre beaux dépassements. Rossi (Yamaha) s'en est pris à Vinales et aussi à son coéquipier avec moins de bonheur mais question spectacle, on a été servi !

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Comment Marc Marquez a gagné

Il avait fait la pole position avec une marge jamais vue à Alcaniz (0"631) et on s'attendait à un tel numéro. Il était de loin le plus rapide mais il a eu le bon goût de se louper pour mieux remonter. Tout ça avec un "dur" devant (comme Vinales et Crutchlow) alors que ses rivaux avaient un "medium".

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Le grand déçu : Valentino Rossi

On a senti que l'Italien essayait de sauver ce qui pouvait l'être en attaquant Lorenzo à deux tours de la fin. "Nous sommes partis avec un set-up différent de celui de Lorenzo et j'ai essayé de rester rapide en fin de course mais la moto glissait beaucoup trop", a-t-il expliqué.

En survitesse, le freinage était désespéré et il a fait quelque chose d'étrange qui ne lui ressemble pas. Mais ça valait le coup d'essayer pour déstabiliser JL99 : lâcher 5 points à Marquez était toujours moins pire que 9.

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Le Top 5 de la course

1-Marc Marquez (Honda HRC), 2-Jorge Lorenzo (Yamaha Factory), 3-Valentino Rossi (Yamaha Factory), 4-Maverick Vinales (Team Suzuki), 5-Cal Crutchlow (Honda LCR)

Le mot du vainqueur

J'ai attaqué dès le premier tour parce que je savais que j'avais un meilleur rythme. Mon objectif était de partir devant et de mener durant toute la course pour que Rossi ne puisse pas me suivre. J'ai cependant fait une erreur et j'ai perdu le contrôle du train avant. Et c'est un miracle que je ne sois pas tombé. J'ai ensuite décidé de bien chauffer le pneu, de rester calme et de petit à petit reprendre mon rythme. Quand j'ai doublé Valentino, j'ai attaqué fort durant deux tours pour creuser l'écart et ensuite gérer mon avance.

On a aimé : Le premier tour

Lorenzo et Marquez ont dégoupillé dans les premiers virages et c'était un peu déraisonnable de la part du pilote Honda vu l'enjeu au championnat. Avec un Vinales en embuscade, ils n'y ont pas coupé. Aux premières loges, Rossi s'est régalé. Comme nous.

Ce que l'on regrette

Le non Grand Prix des Ducati officielles. Un Andrea Dovizioso en forme aurait pu être notre neuvième vainqueur en autant de courses.

La belle surprise : Aprilia

Il faut plutôt parler de confirmation car Alvaro Bautista est dans le Top 10 depuis trois courses et Stefan Bradl tourne autour. L'Espagnol était entré directement en Q2 à Misano et l'Allemand s'y est invité pour la première fois ce week-end en passant par la Q1. Mais on ne pensait pas voir les deux lascars devant les Ducati d'usine en course. Pas de doute, Aprilia est sur une belle courbe ascendante. Réjouissant.

Il aurait dû faire mieux : Andrea Dovizioso

L'Italien a fini 11e à 32 secondes du vainqueur, trois secondes seulement devant son coéquipier de circonstances, Michele Pirro. Pas la carrure d'un leader.