MOTOGP - Blessé pour la 19e fois de sa carrière, Dani Pedrosa (Honda) va rentrer en Espagne

Il a tout de suite compris. Dès son violent atterrissage dans le bac à graviers du virage n°11, Dani Pedrosa (Honda HRC) s'est tenu l'épaule. Le Catalan, souvent remarquable sur le circuit japonais, a dû renoncer dès la deuxième séance d'essais libres. Un highside de trop, une nouvelle facture, un énième abandon. Le pilote de poche va devoir faire une croix sur la tournée du Pacifique qu'il affectionne tant. Dès ce vendredi soir, le natif de Sabadell va prendre l'avion, direction l'Espagne, pour y être opéré de la clavicule.

A Motegi, "Titanium" a malheureusement prouvé qu'il porte bien son nom. Qu'il n'est pas un pilote comme la plupart des autres. Il y a quelques mois, Jorge Lorenzo (Yamaha Factory) avait comparé Marc Marquez (Honda HRC) à un chat, pour sa faculté à chuter sans jamais, ou presque, se faire mal. Tout le contraire de son coéquipier. Pedrosa, 1m58, 47 kilos, a payé et paie encore son poids et sa taille, tant sur l'aspect sportif que physique. Cette blessure majeure est la 19ème en 14 ans de carrière, la 10ème fracture. Effarant.

L'incroyable série noire a débuté en octobre 2003, à Phillip Island, lorsqu'il évoluait en 125cm3. A l'époque, il s'était fracturé la malléole externe de la cheville droite. Il avait 18 ans. L'année dernière, il avait bataillé plusieurs semaines pour se débarrasser du syndrôme des loges, une ischémie musculaire très douloureuse. Surtout pour un pilote moto. Pedrosa n'est pas le plus chanceux, ni le plus solide, et certainement pas le plus talentueux. Mais il dispose, sans aucun doute, de la plus grande force mentale du paddock.