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GRAND PRIX DU JAPON - Réclamé par Ducati, retenu par Yamaha : Lorenzo au cœur d'un nouveau conflit

Julien Pereira

Publié 14/10/2016 à 11:57 GMT+2

GRAND PRIX DU JAPON - Jorge Lorenzo crée de nouvelles tensions et cette fois, il n'y est pour rien. Ducati, sa future équipe, souhaite qu'il teste la Desmosedici lors des essais de Jerez, fin novembre. Mais Yamaha refuse de le libérer. De quoi refroidir encore un peu plus des relations déjà glaciales.

Jorge Lorenzo (Yamaha Factory) dans son box lors du Grand Prix du Japon 2016

Crédit: AFP

Jorge Lorenzo est condamné à vivre une saison pourrie jusqu'à son terme. Le Majorquin a déjà toutes les peines du monde à se persuader qu'il garde de véritables chances de conserver sa couronne. Et il n'a pas réussi à convaincre, non plus, Yamaha, pour obtenir l'autorisation d'effectuer certains tests d'intersaison avec Ducati, son futur employeur. Par crainte ou par rancune (ou les deux), la firme japonaise a décidé d'envenimer des rapports de moins en moins cordiaux. Tant avec son pilote qu'avec son rival italien.
La saison 2016 entame son dernier sprint. Le Grand Prix du Japon lance une série de quatre manches disputées en l'espace de cinq semaines. Elles seront suivies, comme de coutume, par plusieurs salves de mises au point, permettant aux constructeurs de mieux appréhender la transition entre la saison actuelle et la suivante. Dans la foulée du dernier rendez-vous, à Valence, l'ensemble du plateau va bénéficier de deux jours d'essais officiels. Ensuite, chaque équipe poursuivra le développement des machines sur différents circuits. Yamaha a choisi Sepang, Ducati a réservé Jerez.
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Jorge Lorenzo (Yamaha Factory) sur l'angle lors des essais libres du Grand Prix du Japon 2016

Crédit: Yamaha MotoGP

De représailles en représailles

Forcément, la marque de Borgo Panigale comptait y emmener Lorenzo, recruté pour plusieurs millions d'euros, et désigné comme le prochain pilote capable de lui apporter les lauriers… Sauf qu'elle a dû essuyer un refus catégorique des dirigeants japonais. "Nous avons tenté par tous les moyens possibles de débloquer la situation, mais la réponse a été un non ferme", a confié Davide Tardozzi, le directeur de l'écurie, à la Gazzetta dello Sport. Lorenzo, lui, espère toujours rouler à Jerez avec les Rouges. "Je pense qu'après toutes ces années passées ensemble et ce que l'on a obtenu, je le mérite", a-t-il dit en conférence de presse.
Légalement, Yamaha en a le pouvoir : le contrat du triple champion du monde court jusqu'à la fin de l'année et la firme détient encore les droits d'image de l'Espagnol. Mais un tel cas de figure est sans précédent. Habituellement, par fair-play et par intérêt, les équipes cèdent un peu plus tôt les pilotes sur le départ. "Dans un climat de sportivité, ces choses-là sont généralement concédées", a lâché Tardozzi. C'est la raison pour laquelle il a, par exemple, permis à Andrea Iannone d'effectuer les essais avec Suzuki, qui, elle-même, a autorisé Maverick Vinales à tester la… Yamaha.
La marque aux diapasons avait de nombreuses (mauvaises) raisons de rompre cet usage. Cette provocation a certainement pris ses racines dans les récents conflits liés aux ailerons, largement développés par Ducati mais finalement interdits après des pressions exercés par ses rivaux. Elle résulte aussi de la crainte de voir son futur ex-pilote devenir un concurrent de poids la saison prochaine. Elle allonge, surtout, l'effritement de la relation entre Lorenzo et Yamaha, qui risque fort de finir en eau de boudin.
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Jorge Lorenzo (Yamaha) sur le circuit de Motegi lors du Grand Prix du Japon 2016

Crédit: Yamaha MotoGP

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