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Finale du 100 m : Florent Manaudou l’héritier, Fabien Gilot le guide

Lucile Alard

Mis à jour 23/08/2014 à 15:05 GMT+2

Voilà deux ans et deux compétitions majeures que les Bleus n'ont plus connu de podium sur 100m. Manaudou et Gilot seront deux, en finale vendredi de l'Euro 2014, pour déjouer le sort.

Florent Manaudou et Fabien Gilot lors des championnats d'Europe à Berlin

Crédit: AFP

Certaines traditions s'oublient. D'autres se retrouvent. Florent Manaudou et Fabien Gilot ont l’occasion de renouer avec une habitude un temps perdue. Celle de voir les Français couvrir de bleu les podiums du 100m. D’Alain Bernard, au sommet en 2008 lors des championnats d'Europe d'Eindhoven et lors des JO de Pékin à… Alain Bernard en argent à l’Euro 2012, les Tricolores n’ont pas manqué un rendez-vous en compétition majeure*. Or, argent, bronze, ils ont tout connu. Cinq ans de présence au plus haut niveau du sprint français sur la scène internationale, une jolie série.
Mais elle s'est interrompue dans le bassin olympique de Londres avec une médaille en chocolat bien loin des espérances de Yannick Agnel. Il lui a manqué quatre centièmes. Un souffle, qui fait toute la différence. Après les Jeux, les Mondiaux de Barcelone (2013) n'ont pas été plus une réussite pour les sprinteurs français. Fabien Gillot, le seul a avoir atteint la finale, a terminé septième, loin des trois premiers. Deux compétitions sans médaille individuelle sur l'épreuve-reine, comme si après la retraite d'Alain Bernard, personne n'avait su devenir le leader de ce sprint.

Une place de meneur à prendre

En échec sur le plan individuel, les Bleus sont pourtant allés chercher leur deux plus beaux titres sur le relais 4x100m. A Barcelone et à Londres, ils ont sans doute vécu, collectivement, leurs plus belles émotions en compétition. Parce qu'ils n'étaient plus favoris dans cette épreuve après leurs déceptions lors des JO de Pékin et des Mondiaux de Shanghai. Et parce que les scénarios de ces finales on été bouleversants. Deux lignes droites d'anthologie, l'une d'Agnel, l'autre de Stravius, pour un même résultat. Les Américains sont coiffés au poteau, la Marseillaise peut retentir.
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Florent Manaudou, Fabien Gillot, Yannick Agnel et Jérémy Stravius (de gauche à droite), champions du monde du relais 4x100m nage libre en 2013, à Barcelone.

Crédit: Panoramic

A Berlin, les Français ont fait résonner à nouveau leur hymne grâce au relais 4x100m. Une équipe sans Yannick Agnel, un temps espéré comme le leader du 100m bleu, mais trop marqué par l'entraînement intensif qu'il suit au Etats-Unis. La place est à prendre. Et Florent Manaudou a tout pour se l'approprier. Il a déjà l'expérience des grands rendez-vous comme le prouve sa médaille d'or olympique sur 50m nage libre. Il a la performance chronométrique pour terminer premier (meilleur temps des demi-finales en 48’’61), malgré son peu d'expérience sur la distance. Et il a la chance de ne pas être seul.

Faire triompher le collectif, gagner en individuel

Car cette finale sera aussi un passage de relais entre deux générations. Celle de Fabien Gillot, 30 ans (Alain Bernard a aujourd'hui 31 ans) et celle de Florent Manaudou, 23 ans. Le natif de Denain était de la première médaille internationale (en bronze) du relais 4x100m bleu aux Mondiaux de Barcelone, ceux de 2003. Depuis, il est multi-médaillé d'or par équipe. Mais n'est jamais monté seul sur un podium de 100m. Vendredi, c'est sa chance. Et il en rêve : "Un doublé français serait beau", a-t-il expliqué en conférence de presse.
Sa présence enlève en tout cas un poids non négligeable des épaules de Florent Manaudou. Le nageur de Marseille arrive d'ailleurs sans stress : "Je pensais que j'allais avoir plus de pression. Ça me plaît beaucoup d'être le tout jeune de l'épreuve même si je ne suis pas le plus jeune. C'est ma première année sur 100 m et j'arrive à la négocier." Lui et Gilot ont l'occasion vendredi de faire monter deux générations sur un même podium. Si l'un des deux gagne ce sera aussi le moment d'inaugurer une nouvelle tradition : voir les nageurs français dominer l'épreuve individuelle comme l'épreuve collective.
*Seules sont comptées les épreuves en grand bassin.
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Florent Manaudou aux championnats d'Europe

Crédit: AFP

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