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Yannick Agnel et Camille Muffat au centre d’une guerre des mots

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 28/07/2013 à 21:14 GMT+2

Fabrice Pellerin a éclaboussé Yannick Agnel, son agent et la FFN, samedi dans la presse. Sans regret. Une affaire qui a pu atteindre Muffat par ricochet.

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Crédit: Eurosport

Comme l’an passé après Londres, Yannick Agnel et Camille Muffat vont peut-être moissonner les médailles à Barcelone. Comme il y a un an aux JO, ils rayonneront peut-être de bonheur en touchant la récompense de longues heures de travail. Mais sur la photo, ils ne seront pas ensemble. Probablement pas. Rien ne sera plus jamais comme avant : avant qu’Agnel choisisse de quitter leur repaire commun de Nice pour les Etats-Unis, avant qu’Agnel mette en cause la personnalité de leur entraîneur Fabrice Pellerin comme facteur-clef de son départ, avant que Pellerin dézingue à son tour Agnel dans la presse. Ses propos, relayés samedi dans Nice Matin et Libération, la veille de l’ouverture des Championnats du monde, ont quasiment constitué l’unique sujet de conversation de la journée. Même l’annonce de la composition du relais français est passée au second plan, engloutie par la tension du propos.
A la limite, la situation serait simple si les deux nageurs ne partageaient pas le même agent, Sophie Kamoun, et si Pellerin n’avait pas tapé très fort sur la conseillère d’Agnel et Muffat pour exprimer sa vérité sur le départ d’Agnel. "Si j'ai commis une erreur, c'est celle de l'entourage, accuse Pellerin. Clairement, de l'agent sportif… Vous savez, le nombre de fois où Yannick est rentré chez lui à mûrir un peu la leçon que je lui donnais à l'entraînement, et où il revenait plus déterminé que jamais, ça s'est produit régulièrement. La seule nouveauté, là, c'est que quelques heures après, on a un agent qui organise l'expatriation de Yannick, parce qu'il y a des intérêts à la clé... (…) Si j'ai fait une erreur moi, dans mon management, c'est d'avoir fait rentrer le loup dans la bergerie, voilà."
Sophie Kamoun "affectée"
Mise en cause, Sophie Kamoun a promis "d’apporter toute la vérité sur cette histoire" dans la foulée du meeting de Barcelone. Mais, jointe par téléphone, elle préfère réserver sa réplique pour plus tard. "Je suis affectée par le timing et par ce qui a été dit, a-t-elle dit à Barcelone. Maintenant, dans l’intérêt des nageurs que je représente, que je souhaite protéger, je n’ai pas envie de rentrer dans la polémique alors que ce n’est pas le moment. Ma seule préoccupation, c’est que Camille puisse être affectée par ce qu’elle peut être amenée à lire dans sa chambre d’hôtel. On s’est parlé. Après les Championnats du monde, on en discutera et on trouvera une solution intelligente."
Ce n’est pas l’unique dégât collatéral que Pellerin aura à assumer après la compétition. Il a aussi mis en cause la FFN en relevant qu’aucune leçon n’avait été tirée après les pérégrinations post-olympiques de Laure Manaudou. L’entraîneur de l’Olympic Nice Natation assume totalement ses positions. Il a feint de s’étonner du timing de la publication et a répondu "non pas du tout" à la question sur d’éventuels regrets. Après la compétition, il aura peut-être quelque chose à ajouter sur l’incapacité de l’environnement fédéral à conserver une de ses pépites dans un club français.
Agnel et Pellerin se croisent sans se parler
"Yannick a été reçu par toutes les instances, aidé par toutes les instances et finalement, personne ne s'est vraiment inquiété de savoir ce que son départ pouvait impliquer pour un coach, un groupe, un club et c'est dommage, regrette Pellerin. Pour tout vous dire, j'espère qu'il ne sera plus licencié à Nice, parce que quand on crache dans la soupe mais qu'on veut quand même prendre une bourse de 40.000 euros à l'année ça fait beaucoup. " Pellerin ne digère pas le départ d’Agnel auprès de Bob Bowman. Encore moins que la FFN l’ait accompagné dans sa démarche. "Quand l’institution applaudit ce choix, elle se désavoue elle-même" juge Pellerin, présent à Londres sous l’égide de… la Fédération française de natation.
Depuis qu’ils sont arrivés à Barcelone, Agnel et Pellerin se regardent en chien de faïence. Car ils se croisent forcément, tous les jours. Il sont là sous le maillot de l’équipe de France. Le nageur décrivait ainsi ces retrouvailles, dans Le Monde de vendredi : "C'est assez étrange, on ne s'est pas véritablement parlé. On était chacun de son côté, chacun était concentré sur son objectif, et c'est peut-être bien comme ça. Je pense qu'il faut laisser le temps au temps pour ce genre de choses." Beaucoup plus de temps qu’il ne l’imaginait alors.
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