Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Efimova répond à Phelps sur la question du dopage : "Qu'est-ce que l'on dirait le concernant?"

Loris Belin

Publié 12/08/2016 à 16:43 GMT+2

JO RIO 2016 - La nageuse russe Yuliya Efimova, repêchée in extremis puis médaillée à Rio, a accusé Michael Phelps de faire partie des athlètes dopés présents lors de ces JO. Questionnée sur l'idée de suspendre à vie des athlètes contrôlés positifs, Efimova a interpellé la presse en se demandant quel sort devrait être réservé à la star américaine, suspendue à 2 reprises pour usage de stupéfiants.

Russia's Yulia Efimova competes in the Women's 100m breaststroke heats

Crédit: AFP

La question du dopage n'a pas fini de faire des vagues à Rio. Yuliya Efimova, médaillée d'argent jeudi soir sur 200 mètres brasse après avoir obtenu le même métal quelques jours plus tôt sur 100m brasse, cristallise les débats à la piscine olympique. La Russe n'a pu être présente à ces Jeux olympiques qu'après avoir été repêchée au dernier moment, à la suite d'un contrôle positif au meldonium en mars 2016. Alors quand une nouvelle question sur le dopage lui est posée en conférence de presse, la nageuse n'a pas peur de s'attaquer à la légende de ce sport, Michael Phelps.
Interrogée sur la possibilité de bannir à vie les athlètes faisant l'objet d'un contrôle positif, une suggestion effectuée par l'Américaine Lilly King concernant Efimova elle-même, la jeune femme de 24 ans a retourné la question, incriminant l'homme aux 26 médailles olympiques. "Qu'est-ce que l'on dirait concernant Michael Phelps?" Efimova a fait référence aux deux contrôles positifs de l'Américain, suspendu en 2009 et en 2014 pour usage de stupéfiants.
Phelps n'a toutefois jamais été contrôlé positif à une substance reconnue comme augmentant les performances sportives, contrairement à la Russe. Le nageur, quadruple médaillé d'or à Rio, s'en était pris à la Russe après son podium en 100 mètres brasse, une situation "qui fait chier" le nageur de Baltimore. "Qu'une personne contrôlée positive non pas à une, mais à deux reprises ait l'opportunité de nager à ces Jeux me brise le coeur."
picture

Michael Phelps et Yuliya Efimova

Crédit: Eurosport

Efimova milite pour la clémence et le pardon

Efimova s'est d'ailleurs défendue d'être cataloguée parmi les tricheurs, un statut qui lui vaut les sifflets du public depuis le début des JO. "Bien sûr, je suis contre le dopage, je ne l'ai jamais utilisé de ma propre volonté." L'athlète a toutefois plaidé contre les suspensions à vie, considérant comme important le principe de seconde chance. "Il devrait toujours y avoir une seconde chance. Quand vous conduisez une voiture et enfreignez une règle, vous recevez juste une contravention. Vous ne perdez pas votre permis à tout jamais ou vous n'êtes pas envoyé en prison."
Passablement agacée par ces questions à répétition et les accusations, notamment de la part de nageurs américains, Efimova s'est énervée. "Partout dans le monde, dans chaque pays, vous trouverez des cas similaires, même aux Etats-Unis. Je l'ai déjà dit et je pense pouvoir le redire maintenant : il n'y a que deux Américains que je respecte et que j'accepte d'écouter, les coaches Jon Urban chek et Dave Solo. Tout ce que les autres racontent, je m'en fous." Ces déclarations ont le mérite d'être claires, et ne manqueront pas de faire certainement réagir. En revanche, pas de quoi atténuer les débats et la méfiance autour des performances alors que les compétitions de natation durent encore jusqu'à samedi.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité