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Loeb fustige Ogier

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 07/11/2011 à 11:10 GMT+1

Sébastien Loeb procède à une mise au point dans L'Equipe ce lundi, juste avant un dernier rallye partagé avec Sébastien Ogier chez Citroën WRT. L'Alsacien, en lice pour un 8e titre dimanche, juge que son jeune coéquipier a été plutôt ingrat.

2011 Allemagne Citroen Loeb

Crédit: Citroën Communication

Sébastien Loeb retrouvera une part de tranquillité chez Citroën WRT en 2012 car, c'est un secret de Polichinelle, Sébastien Ogier pilotera une Ford Fiesta l'an prochain. Mieux : l'Alsacien n'aura pas besoin du Gapençais pour se couronner une huitième fois ce week-end au pays de Galles, face à son ultime challenger finlandais Mikko Hirvonen, accessoirement futur collègue au sein du Double chevron. Même si rien n'est encore officiel en matière de transferts. En revanche, une chose est sûre : Sébastien Loeb a commencé à solder sa cohabitation avec le jeune haut-alpin dont il a favorisé l'éclosion en rallye, et l'ascension. Lundi, dans les colonnes de L'Equipe, il opère une mise au point aigre-douce, regrettant la façon ingrate avec laquelle "Seb 2" l'a traité médiatiquement.
"Ogier a nui à mon image"
"Je comprends qu'il ne soit pas content, car il est capable de gagner. Il lui a été vendu, lorsqu'il a signé son contrat avec Citroën, qu'on partirait sur un pied d'égalité. Mais certains de ses propos m'ont dérangé pendant le Rallye d'Allemagne", concède "Seb 1", avant de développer : "Je ne suis pas allé pleurer (…) Il a dit que j'avais demandé à être protégé. Ça ne m'a pas plu. Ogier a nui à mon image alors que j'ai toujours été plus ou moins élogieux vis-à-vis de lui, de ses performances". C'est vrai, le taulier de 37 ans a toujours fait état avec franchise des progrès du jeune loup, de la maîtrise de la C4 à celui de la DS3, du pilotage sur les différentes surfaces en passant par l'exploitation si fondamentales des pneumatiques. Il lui est arrivé de se lever devant tout le monde, dans le cercle privé de l'équipe Citroën, pour reconnaître que son rival avait fait un meilleur rallye que lui. Il rappelle aussi avoir collaboré avec Carlos Sainz et Colin McRae en 2003, sans n'avoir jamais fait de déclarations "fracassantes."
En filigrane, Sébastien Loeb pointe du doigt la gestion d'Olivier Quesnel, sans jamais le nommer. Il n'a pas aimé la façon dont le directeur de l'équipe a aidé Sébastien Ogier a rouler derrière lui cette année en Grèce. C'était contractuellement le droit d'Ogier de le pousser à balayer la route, il le sait bien. C'était aussi du devoir du Double chevron de donner à son rival interne les informations réclamées pour le battre. Mais à un certain point, il aurait fallu choisir, afin de ne pas "se tirer dans les pattes" estime-t-il. "Seb 1" n'a pas apprécié cette dispersion des chances mondiales qui laissé l'épicier Hirvonen dans la course à la gloire. "J'aurais plus de points aujourd'hui (229 contre 222 actuellement) et je ne serais pas dans la même situation au championnat (8 points de plus qu'Hirvonen)", souligne-t-il. Imparable.
L'envie d'un emploi du temps "plus cool"
Ça n'a jamais été un mystère : l'as d'Haguenau n'est jamais allé très au-delà de la relation purement professionnelle avec Olivier Quesnel. Question de personnalité, et faute d'avoir pu construire une histoire. Olivier Quesnel a pris le train en marche. Avec son découvreur Guy Fréquelin, vice-champion du monde des rallyes en 1979, le courant est passé de suite, la complicité, l'amitié ont été totale. Indéfectibles. De sa retraite, l'ancien directeur de Citroën Sport, qui a copieusement critiqué (parfois avec mauvaise foi) la politique de son successeur lors du dernier Rallye de France, a joué un rôle fondamental, dernièrement. "Guy Fréquelin est pour beaucoup dans ma décision de prolonger", révèle le fétichiste du n°1 dans les colonnes du quotidien.
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2011 Rallye d'Espagne Citroen Loeb

Crédit: Citroën Racing

"Le Grizzly" a fait tout basculer car le pilote-ambassadeur de Citroën avait décidé de stopper. Sur une impression récurrente, déjà soufflée dans sa biographie, l'an dernier. "Tous les ans, il y a une période où j'en ai marre des voyages et des reconnaissances (des spéciales, avant le départ de chaque rallye)". Puis est venue cette réflexion : "Mince, qu'est-ce que je vais faire maintenant ?", se souvient-il. "J'avais envie de faire autre chose, d'avoir un emploi du temps plus cool, de prendre moins de risques", poursuit-il. Le DTM étant un "truc de spécialistes", il a décidé de signer un ultime contrat - de deux ans- avec Citroën WRT, avec une clause de sortie fin 2012, puis de préparer sa reconversion en montant lui-même un projet, en dehors du rallye pour tuer le fantôme du pilote.
"Donc je me suis dis : 'Pourquoi ne pas rester dans un truc que je maîtrise ? Et c'est ce que j'ai fait", révèle-t-il. Ce truc, c'est l'Endurance, avec le nouveau Sébastien Loeb Racing. Au programme 2012 : Coupe Porsche Carrera française avec deux Porsche 911 GT3 et peut-être Le Mans Series avec une Formula Le Mans ; dans l'optique d’une participation à terme aux 24 Heures du Mans. "Rouler sur un circuit, j'aime bien, ça change. Je viens avec des potes, on en profite pour passer des soirées entre nous. C'est convivial", complète-t-il. Ce qui écarte dans l'immédiat un engagement avec Peugeot aux 24 heures du Mans.
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