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Loeb : stop ou encore?

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ParEurosport

Mis à jour 05/08/2011 à 01:22 GMT+2

Sébastien Loeb vient de confier sa nouvelle gloire à Autosport - l'amour du public finlandais - et ses interrogations sur 2012. Toujours avec Citroën ? Et si non, avec VW ou en Endurance avec Peugeot ? Il va trancher, très vite.

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Crédit: Eurosport

Sébastien Loeb a ajouté samedi dernier un 66e succès à son palmarès de plus grand rallyman de tous les temps. Mais s'il est des distinctions après lesquelles un pilote court, d'autres ne se sollicitent pas. Ainsi, sa deuxième victoire en Finlande a modifié à jamais son rapport avec le public local, aussi enthousiaste qu'exigent pour avoir tout vu de la haute voltige par dessus les bosses des environs de Jyväskylä, à plus de 200 km/h. Aux "1000 lacs", le septuple champion du monde a touché le cœur de milliers de fervents depuis toujours dévolus à la cause domestique, et il ne s'y attendait pas.
"J'ai dit à la foule que cette année, peut-être en raison de ma performance, j'avais senti que j'avais eu beaucoup de supporters", explique-t-il jeudi, sur le site du magazine britannique Autosport. "C'était différent de 2008, lorsque j'avais battu Mikko [Hirvonen]. J'avais senti que des gens étaient un peu en colère contre moi. Mais cette année, je n'ai rien ressenti de tout ça. J'ai bénéficié d'un bon soutien du public. Tout le monde s'enthousiasmait et disait de belles choses. Sur le podium, c'était sympa."
A l'arrivée, samedi, il avait souligné le changement, mais pas de l'ordre de l'affectif. "En 2008 j'avais gagné après une bagarre à la régulière avec Mikko Hirvonen alors que cette fois, c'est plus qu'à la régulière, car on était dans une situation défavorable depuis le début et on gagne quand même. On était trois en lice pour la victoire (ndlr : avec Ogier et Latvala). L'emporter comme ça, c'est un grand moment", avait dit le recordman des victoires, après trois jours à nettoyer la trajectoire pour les autres et tenter de contrer les parties de stratégie dans son dos.
Continuer en 2012 ? Décision "d'ici une semaine ou deux"
Pour en revenir à ce qu'il confie à autosport.com, il précise que "piloter en Finlande est un sentiment incroyable". "Mais d'un autre côté, c'est dangereux. Ça va si vite entre les arbres, on est à fond en 6e et l'erreur n'est pas permise. C'est sûr que j'aime le pilotage, mais je perçois un peu le danger", ajoute-t-il. Pour devenir le seul non-Scandinave double vainqueur en Finlande, il a pris des risques, différemment. "L'an dernier, je n'avais pas une totale confiance en la voiture (C4 WRC), mais c'est année j'étais vraiment à l'aise (avec la nouvelle DS3 WRC). Ça signifie que j'ai pu oublier la notion de risque et me focaliser sur le pilotage. J'avais tellement confiance que ça marcherait, que je n'ai pas ressenti le même danger", précise-t-il à nos confrères britanniques.
Alors, le jeu en vaudra-t-il encore la chandelle l'an prochain ? En clair, sera-t-il encore là ? C'est toute la question ; d'une brûlante actualité. "Ils (Citroën) attendent, je vais donc décider d'ici une semaine ou deux", annonce-t-il. "Je vais décider si je reste chez Citroen, si je reste en rallye mais avec d'autres, ou si je me retire pour faire autre chose. Une chose st sûre : je n'arrêterai pas de piloter", annonce-t-il.
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2011 Finlande Citroen Loeb

Crédit: Citroën Communication

Le choix le plus naturel est qu'il reste chez Citroën, a priori pour 8 millions d'euros souffle Autosport. Pour quelles raisons ? L'envie de poursuivre l'épopée au sein d'une équipe qu'il aime profondément, et la perspective de retrouver en 2012 un WRC plus authentique : un Monte-Carlo avec la nuit du Turini et la fin de la corvée de balayage réservée au n°1 mondial. Qu'est-ce qui pourrait le faire quitter Citroën, à 37 ans ? Un énorme contrat proposé par VW, où tout est à faire puisque la Polo du Mondial 2013 n'existe même pas. En faisant quoi en attendant ? Les 24 Heures du Mans avec Audi, autre marque du groupe VW ? C'est peu réaliste. Car Olivier Quesnel, directeur de Citröen en WRC et de Peugeot en Endurance, a aussi de quoi assouvir ses envies d'adrénaline. "Est-il trop tard pour Seb pour refaire Le Mans ? Sûrement pas !", nous avait répondu en juin dernier le patron français, qui rêve de le garder dans le giron de PSA. D'une façon ou d'une autre. S'il stoppe le rallye, l'as n'aura que l'embarras du choix. Fondu de vitesse, il répond de temps à autres à des invitations pour courir sur circuit et co-pilote l'activité de PH Sport, une équipe à travers laquelle il veut découvrir les rallymen de demain.
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