Champions Cup - Toulouse et l'UBB au sommet, les clubs parisiens à la peine : le bilan des équipes françaises

Pour la deuxième semaine consécutive, le meilleur championnat du monde sort de son week-end de Champions Cup avec un bilan défavorable. Comme lors de la première journée, le Top 14 a encore affiché cinq revers. Pour ce qui est du positif, l’histoire se répète pour ses deux bons élèves avec un nouveau carton plein et, en fil rouge, la qualité d’un jeu de mouvement resplendissant. Samedi, l’UBB et son impérial ailier international Damian Penaud n’ont eu besoin que d’une mi-temps pour plier leur match face à Bristol (36-17). Plus dans la gestion ensuite, ils ont tout de même assuré ce deuxième bonus offensif d’affilée après celui récolté brillamment au Connacht (5-41) qui les place en tête de la poule 1.

Attendu face à l’équipe qui avait battu avec le bonus offensif le Racing 92 à Paris La Défense Arena (28-31), le Stade toulousain n’a lui non plus pas déçu chez les Harlequins (19-47). Porté par une ligne de trois-quarts en feu, un Peato Mauvaka monstrueux et un Emmanuel Meafou à la pointe du combat, le champion de France a régalé avec sept essais inscrits et cinq points à la clé qui lui donnent le leadership de la poule 2. "On était sur une période un peu plus compliquée en championnat où on a toujours flanché dès que les matches étaient serrés et cette compétition nous a fait du bien", a ainsi déclaré le demi de mêlée Antoine Dupont après le match à France 2.

Il a également été question de rédemption et de bonus pour le LOU, très frustré la semaine dernière par sa défaite sur le fil à Bristol (36-34). Dans un match haletant, les Lyonnais ont renversé les Bulls, l’emportant sur un score étriqué de 29-28 qui n’est pas sans rappeler celui du France - Afrique du Sud de la Coupe du monde, à l’envers. Morose douzième en Top 14, le club rhodanien s’est retrouvé lors de cette quinzaine et peut légitiment espérer se qualifier et même bien figurer dans sa poule 1.

"Après ce qu’on a vécu à Bristol, cela aurait été psychologiquement compliqué de perdre encore sur la dernière action, a raconté l’auteur de l’essai vainqueur Thibaut Regard en zone mixte. On a beaucoup combattu pour que ça n’arrive pas et j'espère que cela va nous faire prendre conscience qu'on peut gagner ce genre de match".

Un point, ce n’est rien, mais c’est tout comme disait récemment Fabien Galthié, et c’est bien aussi ce que doivent penser les Bayonnais, eux qui se sont inclinés par la plus petite des marges à Jean-Dauger contre Glasgow (11-12). Un résultat frustrant qui vient annuler celui bien plus probant obtenu la semaine précédente au Munster (17-17).

Trois points au compteur, c’est malgré tout mieux que les quatre dernières écuries du Top 14, bien mieux armées pour jouer les gros bras dans cette compétition mais qui risquent de passer à la trappe. En même temps que Bayonne, le RCT a enchainé vendredi un deuxième revers sur le fil, à Northampton (22-19). Une déception à mettre cette fois sur le dos de l’indiscipline puisque les Varois encaissé l’essai fatal à treize, après avoir perdu deux joueurs sur carton jaune sur la même action.

Samedi, le champion d’Europe en titre rochelais a également enchaîné une deuxième défaite consécutive dans la compétition, là encore par la faute d’un manque de maîtrise. Alors qu’Antoine Hastoy pensait avoir inscrit l’essai qui scellait la victoire rochelaise chez les Stormers à cinq minutes de la fin, celui-ci a été refusé après la transformation pour un choc tête contre tête qui a aussi entraîné un carton jaune contre le pilier Joël Sclavi. Une double suivie dans la foulée d’une triple punition avec un essai sud-africain puis la transformation excentrée de la gagne signée Manie Libbok (20-21), décidément plus précis au pied qu’à l’accoutumée quand l’adversaire est français.

Si cela s’est aussi joué dans les derniers instants dimanche pour le Stade français, avec un loupé incroyable de Lester Etien qui a coûté la victoire des Soldats roses contre Leicester (24-27), la différence était en revanche nette en la défaveur d’un bien décevant Racing 92 en Ulster (31-15). Pas encore mathématiquement éliminés, les deux clubs franciliens n’en demeurent pas moins au bord du gouffre, alors que se profilent pour eux des déplacements terribles au Leinster (pour le Stade français), finaliste l’an dernier, et Bath (pour le Racing) co-leader de Premiership.