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L'accent finlandais

Eurosport
ParEurosport

Publié 02/03/2007 à 07:00 GMT+1

Pekka Niemelae n'a pas fait de miracle pour propulser la France au plus haut lors des Mondiaux 2007, mais le Finlandais, en charge de saut à skis français depuis cet été, estime qu'avec du travail et de la confiance, les jeunes sauteurs peuvent recoller à

Avant le concours sur petit tremplin, samedi, la 28e place de David Lazzaroni sur le grand tremplin de Sapporo vendredi dernier n'a rien d'un triomphe, mais elle marque une avancée significative, un an après les jeux Olympiques de Turin où la France n'avait aucun représentant dans les épreuves de saut à skis. "C'est un début, David a participé à la finale (la deuxième manche où seuls les 30 meilleurs sauteurs de la première manche sont admis, NDLR). On peut attendre encore plus de lui et qu'il entre dans le top 20, puis dans le top 15, voire mieux", assure Niemelae.
Ce costaud de 33 ans a entraîné des pointures comme le Finlandais Matti Hautamaeki ou encore le Japonais Noriaki Kasaï: après plusieurs saisons dans l'un des principaux clubs finlandais puis dans une structure privée japonaise, Niemelae, vice-champion du monde juniors par équipes en 1991 qui n'a jamais percé en Coupe du monde, a accepté le défi tricolore. "Je ne connaissais pas grand chose des Français, mais le discours des responsables et leur ouverture d'esprit m'ont séduit: c'est une chose de travailler et gagner avec un sauteur qui fait partie du top 10, c'en est une autre de développer une équipe en développement ", souligne-t-il en anglais.
Dès son arrivée, l'entraîneur finlandais a identifié sans mal les lacunes françaises: "Physiquement, ils avaient 20% de puissance dans les jambes en moins que les meilleurs mondiaux, certains avaient même la puissance qu'a un sauteur finlandais à 15 ans", souligne-t-il. Et de continuer son énumération en chiffres des déficits français: vitesse inférieure de 1,5 km/h sur le tremplin, kilos en trop, or 1 kg en trop égale une longueur de 2 m de moins, "j'ai pu leur démontrer mathématiquement pourquoi ils étaient à 10 mètres des meilleurs", souligne l'entraîneur.
Préparation intense
"Il n'a pas révolutionné le saut à skis, mais il a apporté une somme de petites choses qui, avec son passé et parce qu'il est Finlandais, a marqué nos athlètes", souligne Rémy Trachsel, son adjoint déjà présent dans l'ancienne équipe.
Après un programme de préparation physique intense, Lazzaroni et Vincent Descombes Sevoie ont amélioré sensiblement leur détente et leur puissance, ce qui s'est traduit par une tournée estivale convaincante pour Lazzaroni et un début de saison prometteur en Coupe du monde pour le second qui a marqué ses premiers points sur le circuit mondial. "Depuis, on est un peu dans un creux, mais c'est en train de revenir", souligne Nicolas Michaud, le directeur de l'équipe de France qui a recruté Niemelae en lui proposant un salaire indexé en partie sur les résultats de son équipe.
"Les conditions d'enneigement ne nous ont pas aidé, le tremplin olympique de Courchevel n'était pas utilisable: or les sauteurs français ont surtout besoin d'entraînement pour ancrer en eux les automatismes du saut", diagnostique Niemelae. "Cela va prendre du temps, mais une fois que la confiance sera là, tout est possible", promet-il.
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