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"Tiger", bulldozer, génie élégant, intello à lunettes : voici l’équipe de France de géant

François-Xavier Rallet

Mis à jour 16/12/2016 à 08:37 GMT+1

COUPE DU MONDE – Pinturault et le mental animal, Faivre le brise-glace, Fanara, ce génie élégant ou encore Missillier et son physique taillé dans une allumette : notre consultant Gauthier de Tessières nous présente les géantistes de l’équipe de France. Punchlines à gogo !

Alexis Pinturault, Mathieu Faivre, Victor Muffat-Jeandet et Thomas Fanara

Crédit: Eurosport

Alexis Pinturault, le mental animal

"Parfois, je l’appelle le "Tiger". Il a un mental animal. Il est là pour réussir et rien ne peut l’empêcher d’y parvenir. J’adore cette bulle autour de lui. Cette bulle permet aux grands champions de n’être jamais perturbés. Au sein du groupe, "Pintu" a très bien compris qu’il avait besoin des autres. Il a du respect pour les autres Français. Il ne se comporte pas comme une star."
Son style : "Agressif, mais aujourd’hui, il est devenu léger également. Ses 4 victoires consécutives l’hiver dernier lui ont donné cette décontraction."
Un défaut : "En interview, il pourrait se montrer plus démonstratif et moins brut."

Mathieu Faivre, le brise-glace

"Lui, c’est un bulldozer. Il a moins de talent que Pinturault. Mais il trace sa route et n’en dévie pas. Il me fait penser à ces bateaux au Canada qui découpent la glace. Voilà, c’est un brise-glace ce mec en fait. Peu importe ce qu’il y a sur son passage, il y va. Il est ambitieux. Il ne se pose pas de questions. Il a un gros mental et un physique énorme. Quand tu lui serres la main, il te la broie et tu te dis : "Ouh là ! Lui, il n’a aucune manière (rires). C’est un roc."
Son style : "C’est un autre style que Pinturault. Lui, c’est la puissance à l’état pur. Il casse le ski en deux sur un géant."
Un défaut : "Ce côté brut de décoffrage. Parfois, il n’écoute pas forcément tout le monde, ça peut lui jouer des tours."
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Marcel Hirscher, Mathieu Faivre et Alexis Pinturault à Val d'Isère 2016

Crédit: AFP

Thomas Fanara, le génie élégant

"Thomas, c’est l’élégance à l’état pur. C’est le plus beau skieur de l’équipe de France et le plus intelligent. Je le connais depuis tout petit, ce petit gars. Il est trop malin. C’est un gars qui aurait pu réussir dans des domaines extraordinaires. C’est le plus fin de tous les skieurs. Il faut se rendre compte qu’il ne fait que 68 kilos, c’est 10 kilos de moins que les autres. Au début, on se disait qu’il n’allait jamais pouvoir réussir, mais il a trouvé plein de parades pour y parvenir."
Son style : "C’est un génie élégant. Rien à ajouter. Il est comme le bon vin : plus il vieillit, plus il est bon."
Un défaut : "Parfois, il s’éparpille avec la vie extérieure. Le fait qu’il se contente d’une discipline l’a beaucoup gêné aussi. Miser uniquement sur le géant était une erreur. Est-ce son physique qui l’a bloqué ? Est-ce qu’il n’a pas assez persévéré ? Est-ce qu’il a trouvé trop de facilité dans ce rythme en géant où il n’y a que 7-8 courses par an ? Je ne sais pas. A lui de vous le dire."

Victor Muffat-Jeandet, l’intello ambitieux et travailleur

"C’est quelqu’un d’intelligent, ce fameux petit mec à lunettes. Victor, c’est un travailleur. Quand il a commencé en équipe de France, il était tout le temps en surentraînement, tout le temps fatigué. A un moment, on s’est dit qu’il n’allait pas réussir. Il en faisait trop. Il était trop ambitieux. Et puis, le fait d’arriver dans ce super groupe technique, avec une bonne énergie, avec des règles, lui a permis de s’intégrer et de se calquer sur les meilleurs. Les autres ont déteint sur lui. Il a mis du temps à se régler mais quand les coaches ont trouvé le rythme avec lui il y a deux ans, il est devenu super bon."
Son style : "C’est aussi un tout autre style : c’est la légèreté calculée. Il est sur un mouvement calme adapté à sa technique. Quand on le voit descendre, on n’a pas l’impression que c’est puissant. Et pourtant, quand on se tourne vers le chrono…"
Un défaut : "Il réfléchit beaucoup, parfois trop."
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Victor Muffat-Jeandet

Crédit: AFP

Steve Missillier, le skieur fragile "taillé dans une allumette"

"Un ski à part. Un physique un peu fragile aussi. Il subit chaque blessure, chaque chute. Il n’est pas aussi fort physiquement que les autres membres du groupe. Mais, en revanche, il aborde les courses de façon hors-norme. Maintenant, j’ai peur qu’il ait connu trop de blessures qui l’ont affaibli. Il est papa de trois gamins. Toutes les circonstances ont fait que je ne sais pas si on retrouvera le vice-champion olympique de Sotchi. Mais j’aimerais bien, ça serait super."
Son style : "Il a un toucher de neige à la Franck Piccard. Tout en finesse. Il a adapté son ski à son physique."
Son défaut : "Son physique. Steve ne fait pas sportif de haut-niveau physiquement. Il est taillé dans une allumette, c’est hallucinant. Je suis sûr que si on le met dans la rue, il n’y a pas un passant qui se dit qu’il fait du sport de haut-niveau."
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Steve Missillier

Crédit: AFP

Cyprien Sarrazin, la relève de la polyvalence

"Je l’aime beaucoup. La première fois que je l’ai vu, c’était sur un VTT. Je lui ai dit : "mais t’es complètement fou, mec !" Il a commencé à faire des résultats en vitesse et là, il se met à gagner des géants en Coupe d’Europe. Jeune, il ne gagnait pas comme Pinturault a pu le faire, mais il fait clairement partie de la relève. Il est en train de se révéler, un peu sur le tard."
Son style : "Il a un instinct extraordinaire sur la glace. Il peut être multi-discipline. Est-ce qu’on ne tient pas avec lui un nouveau super polyvalent à la Pinturault ?"
Un défaut : "C’est une tête brûlée, il ne réfléchit pas. Comme Faivre, c’est un mec du sud. Ce n’est pas la grosse rigueur, mais il est pétri talent."
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Cyprien Sarrazin

Crédit: AFP

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