Géant de Garmisch: Alexis Pinturault : "On ne pourra pas dire que j'ai eu de la chance"

"It's just perfect". Pas besoin d'épiloguer des heures. Le constat est simple, l'évidence immédiate : Alexis Pinturault a flirté avec la perfection lors du géant dominical de Garmisch-Partenkirchen. Deuxième le matin, premier à l'arrivée, le Français a vécu une journée haute en couleurs pour acquérir une nouvelle victoire en Coupe du monde. Un nouveau triomphe dans une quatrième discipline différente, après ses succès en slalom parallèle (Moscou) il y a un an, en slalom (Val d'Isère) et en Super-Combiné (Wengen) cet hiver. "C'est le signe d'une grande polyvalence. Et ce n'est qu'un début", prévient-il.

"Me retrouver au milieu d'eux (Marcel Hirscher et Ted Ligety) sur le podium, c'est encore plus gratifiant! Ca rend la victoire encore plus belle. On ne pourra pas dire que j'ai eu de la chance", s'est félicité le skieur de 21 ans qui n'avait jamais fait mieux que deuxième en géant sur le circuit : à deux reprises à Kranjska Gora (2011 et 2012) et une fois à Sölden (2011). "En géant, j'ai toujours été plus ou moins autour du podium, surtout cet hiver. Malheureusement, je n’y étais encore jamais monté (NDLR : 5e à Beaver Creek, 6e à Alta Badia). En plus, je monte sur la plus haute marche. C’est juste incroyable et ça fait énormément plaisir", a-t-il confié au micro d'Eurosport 2.

Passé tout près des "boîtes" aux Mondiaux - ses premiers, rappelons-le -, Pinturault a rapidement tourné le dos à Schladming. Sans rancune ni rancoeur. "Après (les Mondiaux), j'ai un peu craqué, mentalement, mais je me suis bien ressaisi pour finir la saison en beauté.Ce n'est peut-être pas une revanche, mais cette victoire est une étape importante pour la suite, a simplement réagi le leader de l'équipe de France. Après les Mondiaux, pas mauvais mais sans médaille, j'ai essayé de rester concentré sur la Coupe du monde", a-t-il ajouté. La remobilisation n'a pas traîné.

La prochaine étape sera slovène, à Kranjska Gora. Et non à Kvitfjell, terre natale de sa maman, où les épreuves norvégiennes de vitesse se disputeront sans lui le week-end prochain. Son programme des semaines à venir est tout tracé : "Je vais essayer de me concentrer sur l'entraînement que je n'ai pas pu avoir cet été (à cause de son entorse à une cheville), et le développement de mon matériel pour aborder la prochaine intersaison dans de bonnes conditions." Avant d'en découdre aux JO de Sotchi, ses ambitions sont finalement assez simples : "L'objectif est maintenant d'être devant à chaque course." Encore une évidence immédiate.