Descente Sotchi 2014 : Avec Théaux et Clarey, la France possède deux cordes à son arc

A Sotchi, le ciel n'a pas cessé d’être bleu depuis le premier entraînement en vue de la descente. Sans se voiler pour autant, il s’est assombri pour le camp tricolore ce samedi avec la blessure synonyme de forfait de Brice Roger, touché gravement à un genou. Détenteur du troisième des quatre billets pour l’épreuve reine des JO, le Plagnard de 23 ans va devoir renoncer, la mort dans l’âme. Dimanche, dès 8h, ce sont donc Adrien Théaux, Johan Clarey, David Poisson et Guillermo Fayed qui s’élanceront sur une piste qui ne pardonne pas la moindre saute de concentration. Aucun d’entre eux ne part favori mais en voir un – voire deux, soyons fous ! - sur le podium ne paraît pas impensable.

Ce samedi, "le but, c’était de s’économiser", avance Théaux à nos confrères du Dauphiné. Cinquième de la Coupe du monde de la spécialité, le skieur de Val-Thorens compte un podium cet hiver (3e à Lake Louise) mais également deux quatrièmes places (Bormio et Kitzbühel). Et des raisons de croire en ses chances le jour des seigneurs. Lors du troisième entraînement, Théaux s’est montré sage : "En haut j’ai taillé deux courbes et je me suis relevé, puis j’ai fait le milieu à fond avant de me relever. J’en ai gardé pour demain (dimanche) où Bode Miller sera le favori", avance celui qui rêve de devenir le sixième Français (*) titré en descente aux Jeux.

Chez Johan Clarey, le discours est sensiblement le même : "Pour mon run, j’ai essayé de skier le haut avec intensité… et je suis tombé mais j’ai ressenti des bonnes choses, a expliqué le troisième de Val Gardena au Dauphiné. Après j’ai cherché à m’économiser pour garder de l’influx." Comme l’a avancé Théaux, dimanche, le favori est américain. Meilleur temps du premier et du dernier entraînement, Bode Miller a impressionné la galerie. Pour Théaux, les jeux ne sont pas faits : "Bode est en forme de puis le début de saison. Mais on a vu aussi qu’il était bien à Kitzbühel et qu’il pouvait faire des fautes."

Pour les Bleus, le rêve aussi est permis. Il y a deux ans, si Clarey avait soldé sa descente préolympique par une anodine 22e place, Théaux s’était lui régalé sur la piste de Rosa Khutor. Sur le haut très technique et tout en vitesse, le Français de 29 ans doit pouvoir faire la différence. En 2012, le Français de 29 ans s’était classé sur le podium, juste devant Bode Miller. Pour deux centièmes. On signe pour le même scénario dimanche. Et sous un beau ciel bleu s’il vous plaît.