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9 victoires et 16 podiums après Kitzbühel pour les Bleus : du jamais vu depuis 45 ans

Julien Chesnais

Publié 23/01/2017 à 08:18 GMT+1

COUPE DU MONDE - Portée par deux grands leaders (Tessa Worley et Alexis Pinturault) et un réservoir à talents immense chez les messieurs, l'équipe de France de ski alpin semble connaître un nouvel âge d'or. Depuis 1972, jamais elle n'avait attaqué aussi fort la saison.

Alexis Pinturault, vainqueur du super-combiné de Santa Caterina

Crédit: AFP

L'équipe de France de ski alpin flotte sur son nuage. À tel point qu'elle atteint des hauteurs qui n'avaient plus été aperçues depuis une éternité. L'an passé, elle avait stoppé son compteur à 28 podiums. Son meilleur score depuis…1972 (38). Ce total, elle pourrait l'améliorer cet hiver. C'est en tout cas parti pour. Après le week-end de Kitzbühel, la France affiche déjà 16 podiums. C'est quatre de mieux qu'à la même époque l'an dernier, où Tessa Worley n'était pas encore revenue au premier plan.

L'apport de deux leaders en confiance et d'une discipline forte

L'apport de la géantiste, qui n'avait rien ramené l'an passé, est conséquent (déjà trois victoires et deux fois deuxième). À la hauteur d'Alexis Pinturault (quatre victoires et une troisième place). De manière générale, c'est le géant qui fait office de moteur à la dynamique française. La discipline est à l'origine de 12 des 16 podiums. Soit 75%. Le réservoir à talents chez les hommes est aussi à mettre en avant. Si Worley est la seule à faire briller le ski féminin, six messieurs sont déjà montés sur la boîte. Et d'autres tapent à la porte, comme Adrien Théaux, Julien Lizeroux ou Jean-Baptiste Grange, qui peut retrouver sa magie à tout instant. En moyenne, une course masculine sur deux s'est terminée par un podium français (11 sur 22).
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Sous la pression d'Hirscher, Pinturault a su rester maître de ses nerfs et de son ski

LE DETAIL DES 16 PODIUMS APRÈS KITZBUHEL (EN 44 COURSES)
  • Victoires (9) : Alexis Pinturault (x4), Tessa Worley (x3), Mathieu Faivre et Cyprien Sarrazin
  • Deuxièmes places (5): Tessa Worley (x2), Mathieu Faivre, Maxence Muzaton et Valentin Giraud-Moine
  • Troisièmes place (2): Alexis Pinturault, Johan Clarey
16 podiums décrochés à ce stade-là de la saison, c'est fort. Bien plus fort que la moyenne de ces dix dernières années (9,2). C'est aussi seulement trois de moins que lors de l'ensemble de l'hiver 1997, qui s'était conclu par le sacre de Luc Alphand au classement général, le dernier pour un Français. Le skieur de Serre-Chevalier (9 podiums cette année-là) pouvait pourtant compter sur le soutien de Sébastien Amiez (4), Carole Montillet (3) et Patricia Chauvet (2).
Pour trouver un temps de passage aussi rapide, il faut remonter aux années 1970. Et précisément à l'année 1972. Au sortir de Kitzbühel, les Bleus affichaient déjà 23 podiums, ramenés par Françoise Macchi (8), Jean-Noël Augert (4), Henri Duvillard (4), Jacqueline Rouvier (2), Britt Laforgue (2), Roger Rossat-Mignod (1), Isabelle Mir (1) et Danièle Debernard (1). Précision importante, tout ça a été gagné en l'espace de 18 courses. Contre 44 pour cette année. C'était une autre époque. L'âge d'or du ski français qui, entre 1967, date de lancement de la Coupe du monde, et 1971, ne terminait jamais l'année avec moins de 40 podiums. Avec un pic à 81 (1970). Un record hors de portée. Même pour la nouvelle génération du ski français, aussi séduisante soit-elle.
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