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A quoi joue Federer?

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ParEurosport

Publié 04/03/2008 à 11:52 GMT+1

Roger Federer digère mal sa défaite au 1er tour du tournoi de Dubai. Pour sa rentrée sur le circuit ATP après sa demi-finale perdue à l'Open d'Australie face à Novak Djokovic, le Suisse n'a pas trouvé le bon tempo et a dû s'incliner en trois manches face

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Crédit: Eurosport

Roger Federer n'est pas du genre à accepter une défaite au 1er tour d'un tournoi qui plus est, lorsque l'on est attendu pour une reprise. Le joueur suisse ne peut pas mettre sa défaite sur le compte de la fatigue alors il cherche des explications dans le jeu de son adversaire."Ce n'est pas que je sois déçu, mais je pensais que son jeu aurait changé d'une manière ou d'une autre. Je ne pense pas qu'il ait évolué depuis que je l'ai affronté à Bangkok" (en finale en 2005, leur première confrontation, victoire du Suisse 6-3, 7-5). Cette façon de s'exprimer qu'on ne lui connaissait pas, dévoile que le Suisse serait du genre mauvais perdant.
En effet, déclarer que son adversaire n'a pas progressé depuis 2005, c'est soit de la mauvaise foi, soit du mépris. La preuve en est: Andy Murray a remporté 5 tournois depuis 2006 dont le dernier à Marseille il y a deux semaines contre Mario Ancic (6-3, 6-4). Autre exemple de ses progrès: l'Ecossais, s'appuyant sur un jeu de service très solide, n'a pas perdu un point sur sa première balle dans le 3e set et n'a laissé aucun break à son adversaire. Si Federer veut encore des preuves que son adversaire de 20 ans n'a pas progressé, il n'a qu'à regarder son ratio match gagné-match perdu face à Murray qui mène 2-1.
"J'ai commis des erreurs aujourd'hui"
Du reste, l'Ecossais s'est montré surpris de la réaction du Suisse. Déjà solide dans le jeu, Murray avait déclaré sur Eurosport qu'il avait progressé au service et qu'il se sentait désormais plus fort. Alors à quoi joue Federer? "Ce sera dur pour lui dans les prochaines années s'il continue à jouer comme ça, lâchait le Suisse. J'ai commis des erreurs aujourd'hui" , ajoutait-il à l'issue de la rencontre. Pestant contre l'attentisme de son adversaire qui, selon lui "se tient très loin derrière sa ligne" , la vérité est que le demi-finaliste de l'Open d'Australie n'a pas su contrer son adversaire. Peut-être manque-t-il tout simplement de compétition, lui qui n'a pas rejoué depuis le tournoi australien? Le roi Roger qui déclarait dans L'Equipe qu'il "n'allait pas rester enfermé chez (lui) juste pour regarder jouer Andy Murray" aurait peut-être bien fait d'analyser le jeu de son adversaire pour éviter pareil mésaventure.
Le jeu de Murray justement qui, contrairement à ce que pense le Suisse, sait très bien s'adapter aux différentes situations qui se présentent à lui. "On ne se comporte pas de la même manière en fonction du joueur en face. Contre Rafael Nadal, en 2007 à Melbourne, j'ai joué plus haut dans le court et j'ai pris beaucoup de risques, parce que je pense que c'était la meilleure façon de le jouer. Contre Federer qui est quelqu'un qui défend très bien, il faut jouer différemment."
Etrangement, lors de la défaite de Rafael Nadal face à Jo-Wilfried Tsonga en demi-finale de l'Open d'Australie, l'Espagnol avait déclaré que le Français ne jouait pas à son vrai niveau et qu'il était sur un nuage. Cette même volonté de ne pas se remettre en cause est-elle l'apanage des deux champions? Il semblerait désormais qu'un vent nouveau souffle sur le tennis mondial. Ainsi, après avoir subi la loi de Novak Djokovic à Melbourne, c'est un autre joueur de la génération 87 qui fait chuter le roi Federer. Lui qui se voit bien régner sur le tennis mondial encore quelques années va devoir se méfier de ses sujets qui n'attendent qu'une chose: le détrôner.
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