Murray a tout d'un grand

Dans le sillage de Rafael Nadal et Richard Gasquet, les jeunes loups, à l'image de Marcos Bagdhatis à l'Open d'Australie, ne semblent avoir peur de rien comme l'a démontré le prodige écossais, Andy Murray lors du tournoi de San Jose. Après avoir écarté Roddick, tête de série numéro un en demi-finale, le grand espoir du tennis britannique a remporté le premier tournoi de sa jeune carrière, en dominant en finale Lleyton Hewitt, ancien numéro un mondial.

Les choses ne commençaient pourtant pas très bien pour le vainqueur du tournoi junior du dernier US Open. Andy Murray, qui n'était que 514e mondial il y a un peu plus d'un an, était incapable de trouver le bon rythme en début de match. Bousculé, auteur de nombreuses fautes directes, il avait bien du mal à entrer dans la partie et laissait son illustre adversaire décrocher la première manche sans effort en 43 minutes (2-6).

L'Australien donnait le sentiment de s'envoler vers son premier titre depuis 13 mois, mais dès l'entame de la seconde manche, la physionomie de la rencontre basculait. Hewitt, trahi par son service (11 doubles fautes, 44% de première balle seulement), ne pouvait pas résister à la fougue de son jeune rival. Dominateur en fond de court, variant la cadence, surprenant souvent son adversaire par d'impressionnantes amorties, Murray écrasait tout sur son passage au cours du deuxième acte (2-6, 6-1) avant de faire preuve d'une solidité mentale étonnante dans le set décisif, notamment dans le tie-break (2-6, 6-1 7-6).

"Cela a été une semaine parfaite. Tout joueur qui gagne son premier tournoi ATP contre deux types aussi bons qu'Andy (Roddick) et Lleyton (Hewitt) est sûr d'avoir une grande confiance. J'attend maintenant les prochaines semaines avec impatience", lançait avec enthousiasme le jeune Ecossais à l'issue de la rencontre, persuadé de pouvoir intégrer la meute des futurs grands du circuit.