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Gasquet épargné

Eurosport
ParEurosport

Publié 15/07/2009 à 19:00 GMT+2

Richard Gasquet peut souffler : le Biterrois peut rejouer dès maintenant au tennis. Reconnu positif à la cocaïne à Miami le 28 mars dernier, le Français de 23 ans a seulement écopé de deux mois et 15 jours de suspension. L'ITF a pris en compte le caractère "exceptionnel" de sa faute.

Le décision est donc tombée. Et le couperet n'est pas passé loin. Richard Gasquet a bel et bien été reconnu positif à la cocaïne, une substance dite "récréative" et interdite en compétition par le code mondial antidopage, par le Tribunal Anti-Dopage devant lequel il a tenu audience au début du mois de juillet. Mais cette juridiction sportive n'a pas reconnu un acte de dopage de la part du Français, un acte répréhensible de deux ans ferme de suspension. L'ITF, qui a rendu public son jugement mercredi, a même jugé "injuste et disproportionné d'imposer une sanction de 12 mois".
Si le Français a été considéré comme étant encore dans le tournoi au moment de la prise de sang effectué par le contrôle antidopage, le Tribunal a accepté la "négligence" ou la "faute non intentionnelle" de Gasquet (contamination involontaire dans une boîte de nuit, ndlr). Celui-ci avait effectué, après cette terrible révélation, des tests capillaires qui prouvaient selon lui qu'il n'était pas un cocaïnomane avéré, les cheveux pouvant montrer cela de façon beaucoup plus significative que le sang. Grâce à cette "circonstance exceptionnelle et unique" reconnue, le Français évite que sa sanction ne soit étendue à un an. Voire à deux ans, comme cela avait été le cas pour la Suissesse Martina Hingis en marge du tournoi de Wimbledon en 2007, dans des circonstances similaires, parce qu'aussi obscures.* Cette fois-ci, l'instance mondiale du tennis professionnel (ITF) s'est donc alignée sur les conclusions du Tribunal en infligeant une sanction sommaire : deux mois et 15 jours de suspension à compter du 1er mai 2009, ce contrôle ayant eu lieu lors du Masters 1000 de Miami le 28 mars dernier.
"Puni, mais dans des proportions raisonnables"
Un soulagement considérable dans le clan du Biterrois qui criait à l'incompréhension totale vis-à-vis de ce fait divers qui restera finalement comme un point noir de sa carrière. Le Team Lagardère, qui a soutenu Richard Gasquet dès les premiers instants du "scandale", a accueilli cette décision avec bonheur. "Nous sommes très heureux de la décision de la Fédération internationale de tennis (ITF). Le tribunal de l'ITF a jugé sans ambiguïté que Richard Gasquet n'avait pas absorbé de cocaïne délibérément" , indique le président lui-même, Arnaud Lagardère.
"La Fédération internationale s'est montrée d'une grande mansuétude. C'est bien. Richard a été puni, mais dans des proportions raisonnables. L'ITF a retenu la faible quantité (de cocaïne) et le manque de preuve", a déclaré pour sa part le DTN Patrice Dominguez. "Bien sûr que nous étions inquiets parce qu'il y a eu une enquête et la menace d'une suspension de deux ans. Mais le tribunal a estimé que le suspendre comme dans d'autres cas pour une période plus longue n'était pas adapté. C'est une bonne nouvelle, même une excellente nouvelle." Le protégé de Guillaume Peyre, actuellement 32e mondial, peut donc rejouer officiellement au tennis quand il voudra. Reste à savoir quand.
*NB: Martina Hingis, contrôlée positive à la cocaïne le 29 juin 2007 à Wimbledon, a été suspendue deux ans par l'ITF début 2008. Une sanction classique mais purement symbolique, la Suissesse ex-N.1 mondiale s'étant retirée de la compétition dès l'annonce de son contrôle, début novembre. Elle, qui se déclarait "100% innocente", n'a donc pas été entendue. L'ITF a rejeté sa réclamation "quant à une négligence ou une faute non significative" et lui a retiré ses résultats et les 87.932 euros gagnés depuis Wimbledon.
A SAVOIR : Mats Wilander, contrôlé positif en 1995 à la cocaïne à Roland-Garros avec son partenaire de double Karl Novacek, avait bénéficié du flou juridique à l'époque et n'avait été suspendu que trois mois. La plupart des cas de dopage confirmés liés à la cocaïne implique des joueurs n'étant pas sous le coup d'une législation active à leur époque (Vitas Gerulaitis, John McEnroe) ou des sportifs ayant déjà une grande partie de leur carrière (et palmarès) derrière eux (Mats Wilander, Martina Hingis, et dans d'autres sports Diego Maradona, Javier Sotomayor, Peter De Villiers ou encore Tom Boonen).
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