Un Djokovic moins efficace

L'année dernière à la même époque, Novak Djokovic réussissait la saison parfaite. Avec sept titres en sept tournois, dont un titre du Grand Chelem en Australie et quatre victoires en Masters 1000, le Serbe était le roi de l'efficacité suprême avec 37 victoires en autant de rencontres. Et ce, avant de se rendre à Paris pour jouer Roland-Garros où il connu sa première défaite de la saison en demi-finale face à Roger Federer. Un an plus tard, la voie n'est plus aussi royale pour le numéro un mondial qui marque le pas indéniablement.

En 35 rencontres jouées en 2012, le Serbe s'est incliné à cinq reprises, soit une fois de plus que Rafael Nadal et Roger Federer (quatre chacun). Et forcément, au classement ATP, cela se ressent déjà : les rangs se resserrent. A tel point que celui qui est monté sur le trône de l'ATP à l'issue de Wimbledon pourrait perdre cette place de choix à ce même endroit s'il venait à ne pas conserver les points de sa formidable réussite de l'an passé d'ici cet été (4600 précisément). Avec encore 1740 points d'avance sur son dauphin espagnol et 2010 points sur le Suisse, Djokovic sait qu'une élimination avant le dernier carré de Roland-Garros et surtout la perte de son titre à Londres pourrait précipiter sa chute.

Sur les dix titres qu'il a obtenus en 2011, le Serbe en a déjà perdu la moitié : trois Masters 1000 (Indian Wells, Madrid et Rome), Dubaï en février et Belgrade où il ne s'est pas aligné. Parmi ses bourreaux de l'année, quatre hommes : Rafael Nadal, le numéro deuxmondial (à Monte-Carlo et Rome), Andy Murray, le numéro quatre (Dubaï), Janko Tipsarevic, le numéro huit (à Madrid) et John Isner, qui, du haut de son onzième rang mondial, a été le joueur le moins bien classé à faire tomber le leader du classement ATP.

Si sa force mentale qui l'a emmené si haut en 2011 n'est plus aussi incisive cette année, le jeu de Djokovic n'a toutefois rien perdu de sa superbe. Après tout, sur les cinq premiers mois de l'année, le numéro un mondial, c'est encore lui. Depuis le 1er janvier, personne n'a  engrangé plus de points en tournois que lui. Le Serbe en totalise 4740, contre 4510 à Rafael Nadal et 4215 à Roger Federer. Ses titres à l'Open d'Australie et au Masters 1000 de Miami sont là pour rappeler qu'il reste l'homme à battre. Comme le ferait une victoire historique à Roland-Garros, auquel il se dit tout de même prêt physiquement et mentalement afin de réaliser le fameux "Djoko Slam". Histoire de faire taire ses statistiques déclinantes...